Faire valoir tous ses droits !

Les prestations d’action sociale, ministérielles ou interministérielles, ne sont délivrées que sur demande expresse des intéressés. S’adresser au service d’action sociale du rectorat (sauf mention particulière).

La quasi-totalité des prestations sont accordées en référence à un plafond indiciaire, souvent converti en plafond de RFR (Revenu fiscal de référence) de l’année n –2, en relation avec un quotient familial. Les plafonds d’attribution, taux et montants des prestations sont actualisés chaque année, avec effet au 1er janvier (début de l’exercice budgétaire) ; ils sont publiés par L’Université Syndicaliste lors de la parution des circulaires d’actualisation.

Suite aux demandes répétées des représentants des personnels dans les instances d’action, les services sociaux des rectorats publient de plus en plus souvent des brochures annuelles relatives aux prestations sociales. De nombreuses SRIAS (Sections régionales interministérielles d’action sociale) font de même. Consultez ces publications pour savoir quelles sont les prestations sociales d’initiative académique (ASIA) existantes, différentes selon les rectorats, ou propres à certaines régions.

Le SNES-FSU revendique la généralisation nationale des prestations locales et la création de nouvelles prestations répondant pleinement auxbesoins des personnels.

Logement

L’offre de logements locatifs

Très en deçà des besoins, l’offre de logements locatifs s’inscrit dans la réglementation générale des logements sociaux concernant les ressources familiales et les plafonds de ressources (HLM, PLI, etc.). Les disponibilités du parc de logements réservés sont si réduites que les possibilités d’accès des personnels du second degré sont limitées.

Attribution de logements sociaux : plafonds de ressources à compter du 1er janvier 2016
Revenus imposables de l’année n –2 (2014) en €
Logements HLM
Catégorie de ménages Paris et communes limitrophes Île-de-France, hors Paris et communes limitrophes Autres Régions
1 personne 23 132 23 132 20 111
2 personnes 34 572 34 572 26 856
3 personnes (*) 45 320 41 558 32 297
4 personnes 54 109 49 779 38 990
5 personnes 64 378 58 929 45 867
6 personnes 72 443 66 313 51 692
Par personne supplémentaire + 8 072 + 7 389 + 5 566
Logements PLI (prêt locatif intermédiaire)
Catégorie de ménages Zone A Zone B Zone C
1 personne 41 638 32 178 28 155
2 personnes 62 230 42 970 37 598
3 personnes (*) 74 804 51 675 45 216
4 personnes 89 602 62 384 54 586
5 personnes 106 072 73 387 64 214
6 personnes 119 363 82 707 72 369
Par personne supplémentaire + 13 300 + 9 226 + 8 073

(*) Ou jeune ménage sans personne à charge (conjoints mariés dont la somme des âges est au plus égale à 55).

Aide au logement de la CAF

Les néorecrutés peuvent souvent prétendre aux aides au logement de la CAF, car les revenus pris en compte sont ceux de l’année antérieure.
Renseignements en ligne sur le site Internet de la CAF : www.caf.fr. On peut y simuler le calcul de l’aide.

Aide à l’installation des personnels (AIP et CIV)

  • L’AIP est destinée à aider les agents nouvellement affectés, réservée à l’installation dans un logement locatif (1er mois de loyer, provision pour charge comprise + frais d’agence et de rédaction de bail…). Montant maximum : Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et zones urbaines sensibles (ZUS) : 900 € ; autres régions : 500 €.
    Double condition d’attribution : être néorecruté dans la Fonction publique de l’État et avoir déménagé directement à la suite de son recrutement.
    Condition de ressources : RFR de l’année n –2 (2014) inférieur ou égal à 24 818 € (un seul revenu au foyer du demandeur) ou 36 093 € (deux revenus au foyer). Site Internet : www.aip-fonctionpublique.fr (circulaire DGAFP-RDFF142525C du 24/12/2014).
  • CIV : Aide ministérielle propre à l’Éducation nationale, destiné à compléter le dispositif AIP. S’adresse aux personnels exclus de l’AIP, notamment les assistants d’éducation. Aide plafonnée à 900 €, montant variable selon les académies (circulaire DGRH-C1-3 n° 2007-121 du 23/07/2007).

Prêts pour l’accession à la propriété
Consulter le site Internet du Crédit social des fonctionnaires (CSF) : www.csf.fr.

Loisirs, culture, vacances

Chèques vacances

Bonifications de l’épargne (10 %, 15 %, 20 %, 25 %, 30 %, 35 %) en fonction des tranches de revenus (+ quotient familial). Revenu fiscal de référence (RFR 2014) plafonné à 26 711 € pour la première part de quotient familial, majoré de 3 175 € par 0,25 part supplémentaire.
Sur proposition de la FSU, le Comité interministériel d’action sociale (CIAS), a ouvert l’accès aux chèques vacances aux assistants d’éducation, a créé une bonification additionnelle de 5 % pour les personnels handicapés et a mis en place une tranche de bonification de 35 % pour tous les bénéficiaires âgés de moins de 30 ans au moment du dépôt de la demande.

Site Internet : www.fonctionpublique-chequesvacances.fr (circulaire DGAFP-RDFF1427527C du 28/05/2015).

Un combat syndical vigilant et persévérant
Depuis une dizaine d’années, les prestations d’action sociale, leur principe, les montants et conditions de gestion et d’attribution sont régulièrement placés sur la sellette par les gouvernements successifs.

En 2006-2007, la rénovation (ou la création) de certaines prestations d’action sociale s’était accompagnée d’un vaste mouvement d’externalisation de leur gestion, voire de dévolution pure et simple au secteur privé ou marchand (les CESU « Garde des enfants 0-3 ans et 3-6 ans » confiés à une filiale du groupe ACCOR, les « Chèques Vacances » à Extelia, filiale du « groupe La Poste »). Seule l’AIP est demeurée au sein de l’économie sociale (gestion mutualiste). Les conditions dans lesquelles ont été opérées ces dévolutions étaient toutes entachées d’opacité, et les produits financiers générés mécaniquement par la gestion des prestations, qui jusqu’ici revenaient au budget public et servaient donc en fait à autofinancer les opérations sociales, sont devenues sur ordre de Bercy propriété des gestionnaires privés, pour leur plus grand bénéfice.

En 2013-2014, le combat syndical a réussi à mettre en échec des tentatives gouvernementales d’une autre nature, notamment un essai de fiscaliser les prestations, ou la suppression pure et simple de l’AIP (aide à l’installation des personnels), finalement maintenue.
Enfin, l’action syndicale a permis d’engranger des avancées : rétablissement d’une aide au maintien à domicile des personnels retraités, création d’une tranche de bonification des Chèques-vacances au taux de 35 % pour tous les bénéficiaires âgés de moins de 30 ans.
Répondre aux besoins réels des personnels suppose d’ouvrir largement l’accès à l’action sociale, notamment en terme de prestations individuelles, mais aussi d’investir massivement dans les structures collectives : logements, crèches et haltes-garderies, restauration, maisons de retraite, sites de vacances…

Vigilance et persévérance restent donc les mots d’ordre de l’action syndicale.

Séjours d’enfants

Séjours d’enfants Conditions d’attributions Moins de 18 ans + quotient familial Taux 2016 (€)
• Centres de vacances avec hébergement, colonies de vacances
• Séjours linguistiques
Centres de vacances agréés par le ministère de la Jeunesse et des Sports, séjours en France ou à l’étranger.
+ Séjours découverte linguistique et culturelle.
• – de 13 ans : 7,29 €/jour
• 13 ans à 18 ans : 11,04 €/jour
• Centres de loisirs sans hébergement • 5,26 €/journée complète
• 2,65 €/demi-journée
• Séjours avec parents en centres familiaux agréés et gîtes de France 45 jours par an et par enfant avec leurs parents, centres familiaux ou établissements agréés • 7,67 €/journée si pension complète
• 7,29 €/journée si autre formule
• Classe de neige, mer, nature, séjours mis en œuvre dans le cadre éducatif Enfant de moins de 18 ans au début de l’année scolaire. • de 5 à 21 jours : 3,59 €/jour
• 21 jours ou + par an : forfait de 75,57 €
Les taux indiqués sont des taux correspondant à une enveloppe globale fixée par référence à l’indice 488 (circulaire DGAFP-NOR : RDFF1427715C du 24/12/2014.

Enfance

Aide aux familles au titre des jeunes enfants Conditions d’attribution Taux 2016 (€)
• Aide aux parents en repos Pas de plafond indiciaire.
Séjour en maisons de repos agréées par la Sécurité sociale pour personnels féminins + enfants en séjour médicalement prescrit. Enfant de moins de 5 ans, 35 jours maximum par an et par enfant.
22,71€/jour
• Garde des enfants 0-3 ans et 3-6 ans [chèques emploi-service universel (CESU)(*)] Site Internet : www.cesu-fonctionpublique.fr Versés pour enfant(s) de 0 à 6 ans placé(s) chez une assistante maternelle agréée, en crèche, jardin d’enfants, halte-garderie… y compris accueil hors des horaires de l’école maternelle ou primaire pour les enfants scolarisés. Aide annuelle versée selon les tranches de RFR (2014) et les parts fiscales RFR pour 1,25 part fiscale (ajouter 524 €/0,25 part supplémentaire) : • jusqu’à 27 000 € : 700 €
• 27 001 > 35 999 € : 400 €
Familles monoparentales :
• jusqu’à 27 000 € : 840 €
• 27 001 > 35 999 € : 480 €
• à partir de 36 000 : 265 €
• Aides aux familles au titre des enfants handicapés Pas de plafond indiciaire
• Allocation aux parents d’enfants handicapés de moins 20 ans Versée aux seuls bénéficiaires de l’allocation d’éducation spéciale. 158,89 €/mois
• Allocation spéciale pour jeunes de 20 à 27 ans Incapacité de 50 % au moins, poursuite d’études ou d’un apprentissage. Elle n’est pas versée aux bénéficiaires de l’allocation adultes handicapés. 30 % de la base mensuelle de calcul des prestations familiales.
• Séjours en centres de vacances spécialisés Limite annuelle de 45 jours, pas de limite d’âge. 20,80 €/jour
Circulaire DGAFP-B9 n° 11-MFPF1132346C du 28/11/2011. (*) : CESU : circulaires DGAFP-RDFF1427524C du 24/12/2014

(*) CESU « garde des enfants »
Attention ! Assurez-vous des conditions de recevabilité du CESU. Tous les organismes (crèches, associations…) ne les acceptent pas en tant que titre de paiement.

Restauration (prestation « repas »)

Participation de l’administration au prix des repas servis dans les restaurants administratifs et interadministratifs : 1,22 €/repas, jusqu’à l’indice 465 (indice brut 548).

Aide au maintien à domicile pour les fonctionnaires retraités

La création de l’Aide au maintien à domicile (AMD) est le fruit d’une bataille syndicale de très longue haleine menée par les syndicats de la FSU, et initiée lorsqu’au lendemain de la canicule meurtrière de 2003 le gouvernement avait successivement supprimé les aides spécifiques aux personnels retraités (aides à l’amélioration de l’habitat, aide ménagère à domicile).

L’aide au maintien à domicile nouvelle comporte deux volets :

  • un plan d’action personnalisé (PAP) ;
  • une aide « habitat et cadre de vie » qui vise à accompagner financièrement les retraités dont le logement doit être aménagé afin de permettre leur maintien à domicile.

Bénéficiaires : les retraité-es à titre principal relevant du code des pensions civiles et militaires, y compris les pensions de réversion, à partir de 55 ans, état de santé assimilé aux GIR 5 et 6 qui ne peuvent pas bénéficier de l’Allocation personnalisée d’autonomie départementale. Aide non cumulable avec les aides de même nature des conseils généraux, ni celles versées au titre du handicap.

Montants : la participation de l’État est variable en fonction des prestations, des ressources et de la situation de famille.
Plafonds d’aide annuel (barème au 4/07/2014)

  • Au titre du PAP : 3 000 €.
  • Au titre du soutien ponctuel en cas de retour d’hospitalisation ou de période de fragilité physique ou sociale (pour une durée maximale de trois mois effectifs) : 1 800 €.
  • Au titre de l’aide « habitat et cadre de vie » : 3 000 € ou 3 500 €.
Revenu brut global mensuel Participation de l’État
Personne seule Ménage PAP Aide habitat – cadre de vie
Jusqu’à 835 € Jusqu’à 1 451 € 90 % 65 %
De 836 € à 894 € De 1 452 € à 1 549 € 86 % 59 %
De 895 € à 1 009 € De 1 550 € à 1 696 € 79 % 55 %
De 1 010 € à 1 090 € De 1 697 € à 1 754 € 73 % 50 %
De 1 091 € à 1 140 € De 1 755 € à 1 818 € 64 % 43 %

Faire sa demande

Déposer sa demande auprès de la structure locale de la CNAVTS qui prendra en charge l’évaluation des besoins, notifiera le plan retenu, mettra en œuvre le dispositif et les modalités de paiement. Coordonnées des caisses : www.travailler-mieux.gouv.fr/Liste-des-Caisses-regionales-d.html.
Numéro de téléphone unique : 3960 (prix d’un appel local).

Secours exceptionnels : aides et prêts

Les assistantes sociales chargées des personnels assurent des permanences dans les rectorats et les inspections académiques. Elles ont pour rôle d’aider les intéressés à évaluer les difficultés qu’ils rencontrent et les solutions qui peuvent être apportées.

Destinés aux personnels en activité ou en retraite rencontrant des difficultés passagères, notamment d’ordre budgétaire, des secours (non remboursables) ou des prêts à court terme et sans intérêt peuvent être attribués après constitution du dossier de demande et avis des commissions académiques (CAAS) ou départementale (CDAS) d’action sociale dans lesquelles siègent des représentants des personnels et de la MGEN. Dans ce cadre, les chômeurs peuvent à titre dérogatoire voir leur demande examinée, même s’ils ne remplissent plus les conditions d’accès aux prestations.

Les prestations sociales d’initiative académique

Ces prestations sont spécifiques à l’Éducation nationale. Elles sont différentes selon les rectorats qui en publient la liste chaque année. Les conditions d’ouverture varient selon les académies.

Suite aux demandes répétées des représentants des personnels dans les instances d’action sociale, les services sociaux des rectorats et des inspections académiques publient souvent des brochures annuelles relatives aux prestations sociales. Consultez ces publications pour savoir quelles sont les prestations propres à chaque académie ou à chaque région : contactez le service académique de l’action sociale.

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