Dans la réforme de la formation des enseignants et des CPE lancée par Jean-Michel Blanquer, malgré l’opposition unanime des organisations syndicales d’enseignants et de formateurs, le terrain semble l’alpha et l’oméga de la professionnalisation. Le volume des stages dans le master MEEF (Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation) a été augmenté, une partie des étudiants se voyant même proposer d’exercer, comme contractuels et en pleine responsabilité, pour l’équivalent d’un tiers temps.

Les étudiants de M2 MEEF qui n’ont pas signé de contrat d’alternance sont tenus de réaliser des stages d’observation et de pratique accompagnée, pour une durée totale de 12 semaines (18 semaines sur les années du master, voir l’arrêté du 27 août 2013 fixant le cadre national des formations dispensées au sein des masters « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation », notamment article 16).

Ce stage de M2, par sa durée, donne droit à une gratification.

Selon ce qui a été annoncé aux INSPE, le Ministère semble avoir décidé d’harmoniser les gratifications, en retenant pour base de calcul le volume horaire des stages des étudiants de la mention « premier degré », soit 324 h. C’était le sens des interventions du SNES-FSU, qui demandait avec les syndicats de la FSU des éclaircissements depuis longtemps.

Le taux horaire de la gratification étant égal au minimum à 3,9 € par heure de stage, correspondant à 15 % du plafond horaire de la sécurité sociale, la gratification doit être de 1263,60 €. La gratification est due dès le premier jour de stage, et est versée mensuellement.

Le Ministère devrait adresser une convention type aux INSPE. Les étudiants déjà partis en stage, sur la base de conventions qui ne mentionnent pas cette gratification, devraient se voir proposer un avenant. Même si la gratification est maigre, et qu’elle ne permettra pas aux étudiants de subvenir à leurs besoins, ces atermoiements sont inacceptables. Ils sont aussi révélateurs de la mise en œuvre précipitée de la réforme, dont la FSU a, maintes fois, demandé l’abandon.

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