En collège, une SEGPA doit compter une division de seize élèves par niveau (circulaire 2015-176 du 28 octobre 2015).
Les élèves sont pris en charge, en principe,par des professeurs des écoles (PE) spécialisés et des professeurs de lycée professionnel en atelier. Au nom du dogme de l’inclusion dans la classe ordinaire, les pressions montent dans  les  académies  pour  que  les  élèves  de la SEGPA soient inclus dans les classes ordinaires.  Les  PE  sont  alors  censés  intervenir en  appui  auprès  de  l’ensemble  des  élèves
étiquetés en difficulté (notamment en accompagnement personnalisé). Les retours du terrain  sont  clivés :  bilans  positifs  de  l’institution,  situations  très  difficiles  pour  les enseignants  du  premier  comme  du  second degré, ainsi que pour les élèves, qui perdent le bénéfice d’un enseignement adapté.
Une fois de plus, l’institution se contente de se  satisfaire  d’un  affichage,  sans  se  préoccuper  des  difficultés  des  élèves  inclus,  des classes  qui  les  accueillent,  des  personnels qui les accompagnent.
Cette posture idéologique conduit dans certaines  académies  (Créteil,  Lille,  Rouen,
Strasbourg…) à des suppressions de postes et de divisions, des regroupements de structures ou de niveaux. 
Le SNES-FSU demande à ce que  ces  choix  soient  revus :  la  structure
SEGPA a  du  sens,  elle  doit  être  confortée, ainsi  que  les  personnels  qui  la  prennent  en charge. L’inclusion doit être raisonnée et non prescrite, faire l’objet d’un projet d’équipe au plus près des besoins des élèves et des spécificités du collège qui les accueille. 
Valérie Sipahimalani
				
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