Dix raisons de se mobiliser le 2 octobre !

La nouvelle journée de mobilisation (grève et manifestations) contre l’austérité et pour un autre budget revêt un caractère décisif : la participation de chacun-e sera déterminante pour le succès de cette journée, pour construire les suites et pour gagner.

1- Une rentrée revendicative inédite sous le signe de la mobilisation !

Mobilisation de plusieurs établissements pour dénoncer les conditions de rentrée dès le 1er septembre, participation aux manifestations du 10 septembre dans des cadres intersyndicaux sur la base de nos revendications pour un meilleur partage des richesses, l’Education nationale fer de lance de la mobilisation dans la Fonction publique le 18 septembre… tout montre que cette rentrée n’est pas comme les autres ! 45% des personnels des personnels d’enseignement, d’éducation, d’orientation et AESH était en grève dans les collèges, lycées et CIO le 18 septembre, soit deux semaines après la rentrée.
C’est le signe d’un élan qui se construit pour exprimer la colère du monde de l’Education nationale !

2- Les ultra-riches et le MEDEF fébriles

Le Medef menace d’une « grande mobilisation patronale » si les impôts des entreprises augmentent. Les grands patrons vont-ils faire grève ? On en sourit d’avance : les entreprises continueront de tourner, la preuve du rôle central….des salarié·es ! Le Medef a alors cru bon d’annoncer « un énorme meeting » contre la taxe Zucman. Cette taxe pourrait concerner 1800 foyers fiscaux. Un meeting à 1800, 2000 personnes ? Au moins, le comptage des manifestant·es sera vite fait.
C’est le moment choisi par Bernard Arnault, 163 milliards d’euros de fortune personnelle pour faire une déclaration toute en nuance et pleine de pondération : Gabriel Zucman est un «militant d’extrême gauche» qui vise «la destruction de l’économie libérale». La taxe Zucman, c’est taxer à hauteur de 2 % les foyers fiscaux qui ont un patrimoine supérieur à 100 millions d’euros. Et c’est donc tout le modèle d’une économie libérale et capitaliste qui s’effondrerait ?

La démesure des grands patrons peut prêter à sourire. Elle est en réalité le signe d’une grande fébrilité. Les privilèges des ultra riches ne passent plus. Les idées de justice fiscale, sociale et environnementales sont majoritaires. Le MEDEF et les ultra-riches voient leur monde vaciller : nous avons déjà gagné la bataille des idées : « l’austérité, c’est pour Bolloré, pas les collèges et les lycées » !

3- Un premier ministre en position de faiblesse

« Je suis le Premier ministre le plus faible de la 5eme République ». L’aveu vient de…Sébastien Lecornu lui-même, dans son propos liminaire lors de la rencontre avec toutes les organisations syndicales le mercredi 24 septembre. Le Premier ministre était accompagné de trois ministres démissionnaires, dans une ambiance crépusculaire. Il s’est borné à se projeter sur le moyen et le long terme, évoquant 2027, 2028, 2030 et même après….tout en assurant n’avoir aucune autre ambition que celle d’être « l’adjoint au maire de Vernon dans 6 mois ». Aucun mot sur la réforme des retraites alors qu’elle est en bonne place dans l’ultimatum de l’interpro. Il a fallu un relance des syndicats pour que premier ministre daigne enfin en parler pour éviter sciemment la demande de l’interpro et disserter plutôt sur les projets qui s’affronteront en 2027 sur le sujet. Rien sur les retraites, rien sur la contribution des plus riches, sur l’abandon des mesures d’austérité du budget Bayrou (par exemple l’année blanche…). Un grand oral raté, comme un symbole d’un ministre qui n’a plus rien à opposer aux revendications de l’interpro, portées par un million de manifestants le 18 septembre

4- Une unité syndicale solide

A tous les niveaux, interpro, fonction publique et éducation, c’est l’unité syndicale qui prédomine. Elle montre la détermination de toutes les organisations syndicales à travailler main dans la main sur ce qui leur rassemble : le refus de l’austérité et un autre budget, porteur d’espoir, de justice sociale et de justice fiscale, en rupture avec les mesures présentées cet été (notamment le doublement des franchises médicales, l’année blanche via désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics, la suppression de 3000 postes de fonctionnaires et la réforme de l’assurance chômage, ainsi que des projets attaquant le code du travail, et le 1er mai) mais aussi l’exigence d’une protection sociale de haut niveau et l’abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64ans.

5- Faire entendre les urgences de l’Education nationale, notamment le 2d degré

L’Education nationale est à l’os, et ce, dans tous les domaines, en particulier dans le 2d degré. Comme l’a montré l’enquête de rentrée du SNES-FSU, les équipes pédagogiques et éducatives étaient incomplètes dans 73% des collèges et des lycées, et il manquait au moins un professeur dans 55% des établissements à la rentrée. C’est encore, et toujours, la rentrée de la pénurie ! Mais cette dernière ne se limite pas aux personnels. En quelques jours, les signaux d’alerte se multiplient : manque de moyens pour l’action sociale dans l’académie de Toulouse, baisse vertigineuse des HSE dans l’académie de Normandie ou à Rennes, Pass culture raboté à quelques euros par élève, dans l’académie de Lille ou Nice….

La 7eme puissance mondiale n’est tout simplement pas en mesure de faire fonctionner le service public d’Education. C’est le résultats des choix budgétaires des gouvernements qui se sont succédés et qui ont refusé de revaloriser les salaires et les carrières des personnels, sacrifiés sur l’autel de l’austérité budgétaire. Cette rentrée donne une idée de ce qu’est le service public d’Education frappé par l’austérité. Inacceptable !

Faisons entendre nos revendications parmi lesquelles : une augmentation des salaires sans contreparties pour toutes et tous et une revalorisation des carrières. Il faut aussi un changement de cap pour les politiques éducatives : refusons les suppressions d’emplois prétendument légitimées par la baisse démographique : la boussole de toute politique éducative ne doit pas être la logique comptable, mais bien humaine et éducative. Avec l’intersyndicale éducation, le SNES-FSU exige la création de tous les postes nécessaires dans nos métiers mais aussi un statut de la Fonction publique pour les AESH, ainsi que le budget nécessaire à la rénovation du bâti scolaire doit être dégagé.

6- Nos revendications sont finançables

Quelques exemples qui montrent que nos exigences sont finançables avec une plus juste répartition des richesses au bénéfice des services publics, notamment le service public d’Education

Nos revendications sont finançables !

Augmentation de 10% des professeurs : 3,6 milliards d’euros
Taxe Zucman : 15 à 20 milliards d’euros

Création d’un corps de fonctionnaires d’AESH : 4 à 5 milliards d’euros
Aides publiques aux grandes entreprises, en 2023, sans conditions, ni transparence : 211 milliards d’euros

Rénovation écologique du bâti scolaire : 4 à 5 milliards d’euros/an
= 2% des aides publiques aux grandes entreprises

7- Se compter et peser

Après les mobilisations réussies de cette rentrée, la journée du 2 octobre va être scrutée de toutes parts : par l’exécutif pour mesurer l’état du rapport de force alors que lui-même est en position de faiblesse, par l’opinion publique, par les médias qui ont déjà noté la place significative de l’Education nationale dans les cortèges de ce début d’année. C’est le moment de faire nombre dans la grève et dans la rue, c’est le moment de rendre audibles et visibles nos revendications : la participation de chacun-e va compter et va être décisive. C’est maintenant qu’il faut faire grève et se retrouver dans les manifestations !

8- Construire les bases d’un mouvement qui s’ancre dans la durée

Le 2 octobre sera décisif pour la suite : le SNES-FSU s’est doté d’un plan d’action à la hauteur de la gravité du moment, avec plusieurs jours de grève possibles, articulé au plan d’action de l’interpro. Le SNES-FSU s’inscrit d’abord dans le cadre d’action posé par l’interpro et, à défaut d’une poursuite de la mobilisation dans ce cadre, il s’engage à poursuivre la mobilisation en construisant dans les plus brefs délais les conditions pour une grève réussie de plusieurs jours dans l’Education nationale. Nous sommes à un point de bascule pour l’Education nationale mais aussi pour le mouvement social, c’est à nous d’agir, et de gagner, maintenant !

9- Un soutien populaire à la mobilisation et à ses revendications

Selon un sondage Elabe pour BFMTV le jeudi 25 septembre, 56% des Français soutienne la mobilisation. Alors que la question de la justice fiscale et sociale est au centre de nos actions de rentrée, 77% des Français estiment que les milliardaires ne payent pas assez d’impôts, taxes et cotisations. 3 Français sur 4 sont favorables à la taxe Zucman. Les témoignages de soutien et de sympathie se multiplient en parallèle des manifestations. Notre mobilisation est bien perçue pour ce qu’elle est : une mobilisation d’intérêt général.

10- La solidarité n’est pas un vain mot au SNES-FSU

Le SNES-FSU s’engage dans une mobilisation ancrée dans la durée, y compris par plusieurs jours de grève, contre les orientations budgétaires délétères d’Emmanuel Macron et ses gouvernements
Au SNES-FSU, un mécanisme de type « caisse de grève » existe et fonctionne. Ainsi, un pourcentage de chaque cotisation est versé à un fonds action qui permet d’organiser les manifestations, notamment nationales, et d’apporter cette « aide à la grève » aux collègues. Les retraités, les actifs et actives qui n’ont pas cours les jours de grève peuvent aussi participer aux fonds action en reversant leur journée de salaire.

Grève – fonds de solidaritéFace à une mobilisation qui pourrait durer, le SNES-FSU réactive son fonds de solidarité, un mécanisme du type « caisse de grève ».Les infos ici 👇www.snes.edu/agissons/out…

SNES-FSU (@snesfsu.bsky.social) 2025-09-28T17:11:32.606Z


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