
Après des grèves locales dès la première semaine de septembre pour dénoncer les conditions de rentrée, les initiatives intersyndicales du 10 septembre, la grève du 18 septembre bien suivie dans le second degré et celle d’aujourd’hui (27% des personnels d’enseignements, d’éducation, Psyen, AED et AESH sont en grève dans le cadre de l’appel de l’interpro à se mobiliser pour la justice fiscale, sociale et contre l’austérité), tout montre que cette rentrée a été pour le moins inédite, avec plusieurs temps forts d’action, dont la grève. Il y a un socle solide de collègues mobilisé·es, alors même que le mois de septembre est celui de la rentrée et de la prise de contact avec les élèves et les familles.
Cette dynamique de mobilisation est le signe d’une profonde colère dans le monde de l’Éducation nationale. Elle s’exprime dans la grève, dans les rassemblements, dans les nombreux témoignages que nous recevons mais toujours avec un point commun, l’attachement au service public d’Éducation. Ce service public est aujourd’hui à un point de bascule en raison des politiques de mises à mal de l’École publique menées sans discontinuer depuis 2017.
Aujourd’hui, l’Éducation nationale est à l’os, elle manque de tout. Le SNES-FSU est déterminé à poursuivre la mobilisation, et à l’ancrer dans la durée, y compris par plusieurs jours de grève, pour obtenir une rupture dans les politiques économiques, sociales, éducatives et environnementales.
La mobilisation unitaire sur le budget depuis le mois de juillet a permis de gagner la bataille des idées pour un partage plus juste des richesses. Le Premier ministre, son futur gouvernement et les forces politiques ne peuvent plus l’ignorer, sous peine d’aggraver la crise démocratique et sociale.
Dès son discours de politique générale, Sébastien Lecornu doit s’engager sur des signes concrets en faveur des services publics, de l’Éducation nationale et du second degré, des personnels qui les font exister (salaires, emploi, conditions de travail) mais aussi pour une protection sociale de haut niveau et l’abrogation de la réforme des retraites. Personne n’est dupe de sa tentative de division des organisations syndicales sur les pensions des mères actives du privé en omettant à dessein les femmes fonctionnaires.
Des mesures de justice fiscale, sociale et environnementale sont indispensables. L’absence de toute réponse sur ces sujets constituerait une nouvelle provocation qui ne pourra rester sans réponse de la part du mouvement social. Une journée de grève ne suffira pas. Le SNES-FSU continue d’échanger avec l’intersyndicale éducation pour construire des suites à court et moyen termes dans l’unité la plus large et s’inscrira dans les actions initiées par l’interpro.