Grève CPGE 15 janvier

Des projets de fermetures inacceptables

Fin novembre, les rectorats de Paris et de Rennes ont annoncé des projets de fermetures de classes préparatoires qui ont créé une onde de choc chez les professeurs de CPGE de tout le pays car les classes concernées par ces fermetures n’ont pas de problème de recrutement. Voir ici et ici pour l’académie de Paris et là pour l’académie de Rennes. Que se passera-t-il à l’avenir dans toutes les académies si des classes qui recrutent bien venaient à fermer à le rentrée 2024 ?

Mobilisation contre les fermetures

Pour s’opposer aux projets de fermetures, une intersyndicale CPGE s’est montée, professeurs et étudiants de Paris et de région parisienne ont manifesté les mercredi 6 et 13 décembre puis de nouveau le jeudi 21 décembre.

Conserver un pilotage national de la carte des CPGE

Le pilotage de la carte des CPGE doit conserver son caractère national : ce sont les deux ministères (MENJ et MESRI), en lien avec l’Inspection générale, qui doivent garder la main concernant les projets rectoraux qui leur sont remontés. Ils ne doivent pas hésiter à ne pas les entériner quand ces projets posent un problème de dimension national comme c’est le cas ici puisque les fermetures envisagées à Paris et à Rennes fragiliseraient à l’avenir toutes les CPGE.

De premières avancées

Lors d’une audience le 10 janvier avec Madame la Directrice Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle (DGESIP), il a été confirmé à l’intersyndicale que les CPGE obéissent à un cadrage national très strict, et que les décisions se prennent au niveau des cabinets ministériels, et non des rectorats, puis que le chiffre de 48 élèves par division est un maximum, la règle étant de ne considérer une fermeture que pour des effectifs inférieurs à 15 élèves en prenant en compte l’évolution sur plusieurs années.

En outre, la DGESIP a annoncé que les ministères n’entérinaient pas le projet de fermeture de la BCPST de Rennes au profit d’une MP2I/MPI. Au lycée Chateaubriand de Rennes, à la rentrée 2024 ce sera le statu quo par rapport à l’offre de formation en CPGE à la rentrée 2023. La mobilisation a été payante à Rennes.

Les fermetures de Paris en suspens pour le moment grâce à la mobilisation

Alors que la carte des formations devait être bouclée depuis la mi-décembre, aujourd’hui, le MEN n’a pas encore tranché la question des 4 fermetures parisiennes. Les fermetures envisagées par le recteur de Paris sont donc en suspens, en attente d’une décision ultérieure. Il s’agit là d’un autre acquis indéniable de la mobilisation qui s’est engagée depuis fin novembre. Mais le temps presse : la plate-forme Parcoursup ouvre le 18 janvier pour les élèves de Terminale. C’est pourquoi l’intersyndicale SNES-FSU, SNFOLC, SNALC et CGT’Educ’Action ainsi que les associations de professeurs de CPGE demandent aux ministres de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur de renoncer aux projets de fermeture du rectorat de Paris.

Les CPGE en grève le 15 janvier avec manifestation nationale à Paris

C’est dans ce contexte que l’intersyndicale et les associations appellent à une journée de grève et de manifestation nationale CPGE le 15/01 pour maintenir la pression sur le ministère afin que ce dernier prenne les bonnes décisions. La profession doit montrer toute sa détermination à obtenir le retrait de ces projets de fermetures des classes qui ont créé l’onde de choc dans toutes les CPGE du pays.

La semaine de la reprise de janvier a permis de préparer et de construire la grève du 15/01 qui s’annonce massive avec des lycées dans lesquels ce sera « prépas mortes » : aucun cours ni aucune interrogation orale.

Dans son communiqué publié après l’audience avec la conseillère sociale du ministre et le recteur de Paris, l’intersyndicale listait les revendications suivantes :

  • le retrait de projets de fermetures de classes préparatoires aux grandes écoles à l’origine du mouvement ;
  • un retour au pilotage national de la carte des CPGE via les deux ministères ;
  • la reconnaissance de 48 étudiants par classe comme un maximum et non un minimum ;
  • l’ouverture avec des moyens nouveaux de CPGE à destination de bacheliers professionnels ;
  • la défense par les ministères des CPGE et de son maillage territorial passant, notamment, par l’ouverture d’internats ouverts y compris le week-end.

La profession ne doit pas s’empêcher dans lister d’autres relatives aux CPGE, à nos métiers et nos conditions de travail.

Vous trouverez ci-après le prévis de grève CPGE déposé par le SNES-FSU ainsi que le tract de l’intersyndicale pour la mobilisation du 15/01.

Ci-dessous le SNES-FSU relaie le communiqué des associations concernant le 15 janvier.