Les effectifs en CPGE ont progressé à la rentrée 2023. Dans ce contexte, le SNES-FSU dénonce les projets rectoraux de fermetures de classes préparatoires qui n’ont aucun problème de recrutement, comme à Paris aux lycées Chaptal, Lamartine et Decour. Le SNES-FSU s’inquiète des attaques à Rennes et à Paris sur la filière BCPST et ATS Bio, la filière scientifique qui accueille le plus de femmes. Le SNES-FSU s’oppose catégoriquement aux expérimentations qui transformeraient, comme à Carnot, Paris, des classes préparatoires en classes hybrides post-bac-université débouchant sur une L3.

Le SNES-FSU est intervenu au ministère, en Commission Spécialisée Lycée (CSL), le mercredi 30 novembre, pour dénoncer les projets de fermetures évoquées plus haut et demander à ce que le ministère n’entérine pas les projets rectoraux. Le SNES-FSU a été la seule organisation syndicale à le faire. La Dgesip a indiqué que le cabinet n’avait pas encore complètement tranché. La Dgesip a précisé que le cabinet suivait de près les articles publiés sur les fermetures et les courriers des équipes mobilisées. Il ne faut pas arrêter la mobilisation maintenant.

C’est pourquoi le SNES-FSU a soutenu et a participé à l’action à l’initiative des équipes des établissements concernés par des projets de fermetures du 6 décembre 14h devant le ministère de l’Éducation Nationale pour s’opposer aux fermetures et défendre les CPGE.

Cette mobilisation a été un succès : près de 300 personnes, étudiants de CPGE et professeurs, se sont rassemblés près du ministère pour dénoncer les projets de fermetures. Les représentants des organisations syndicales présentes ainsi que des représentants des lycées concernés par les projets de fermetures ont demandé à être reçus en audience par le cabinet du ministre. Ils ont, en revanche, décliné la proposition d’audience avec le DASEN de Paris. En effet, la veille, le DASEN, au CSAA de Paris, avait déjà défendu les projets de fermetures de classes et refusé de tenir compte des arguments des organisations syndicales qui s’y opposaient. C’est désormais au ministre de se positionner, c’est à lui de trancher, il doit reprendre la main et ne pas laisser toute latitude aux recteurs : le pilotage des CPGE doit être national.

Le ministère a annoncé qu’il recevrait les organisations syndicales mais sans préciser de date précise. Les représentants syndicaux s’adresseront dans l’unité au ministre. Ils appellent les collègues, en particulier ceux de toute l’Ile-de-France, à se mobiliser de nouveau mercredi prochain après-midi si une audience ministérielle n’était pas obtenue. Le SNES-FSU poursuit ses interventions et a écrit au cabinet pour que les projets de fermetures ne soient pas entérinés.

L’an dernier, la profession avait réussi à repousser une réforme problématique des CPGE de la filière économique & commerciale car le SNES-FSU avait montré que le ministère faisait fausse route dans ses analyses.

Le ministère commettrait de nouveau une grosse erreur s’il en venait à entériner la fermeture de classes installées, historiques, reconnues et qui remplissent leur rôle d’ascenseur social. Cette situation ne serait pas tenable, la profession ne l’accepterait pas.

Voir ici le communiqué du SNES-FSU de l’académie de Paris qui s’intitule « CPGE : Non aux fermetures ! Non à la déréglementation ! »

Voir également ici le communiqué du SNES-FSU de Bretagne « Prépa BCPST menacée » avec un lien vers une pétition pour défendre la filière BCPST bretonne.

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