Le SNES-FSU avait reçu une invitation de la part des deux ministères et de l’Inspection générale pour échanger avec l’ensemble des acteurs concernés sur les objectifs de la rénovation des CPGE et sur ses modalités de mise en œuvre.

Le SNES-FSU a été reçu le 28 juin pour une réunion caractéristique de la conception du dialogue social à la mode macronienne. En effet, notre organisation syndicale était invitée à donner un avis sur l’adaptation des CPGE à la réforme du lycée sans aucun élément concret ou chiffré fourni en amont ou lors de la réunion sur les volumes horaire élèves et professeurs par filière par exemple.

Le discours officiel n’a rien présenté de fondamentalement nouveau par rapport à ce qu’ont communiqué les associations ou le SNES-FSU auparavant, et a réaffirmé la mise en place d’une évolution des classes préparatoires « à moyens constants ».

Le SNES-FSU a défendu la cohérence des formations et l’importance des postes et des horaires disciplinaires. Le ministère a assuré de l’attention qu’il porte aux questions relatives aux ressources humaines et a indiqué souhaiter préserver les postes.

Parmi les points qui nous ont été précisés, la diminution d’une heure des horaires d’IPT en CPGE scientifiques a bien été présentée comme hypothèse de travail. Il s’agirait de la seule modification significative pour les filières scientifiques existantes hors BCPST.

Pour la nouvelle filière MPI, le SNES-FSU a posé la question du nombre de conversion de MPSI en MPI, mais l’Inspection générale n’a pas souhaité confirmer ou infirmer les chiffres diffusés par ailleurs. En revanche, l’IG a confirmé le maintien, dans un premier temps, de l’option informatique déjà ouverte dans les MPSI non converties en MPI. L’Inspection justifie l’horaire d’informatique limité à 4 heures au premier semestre en MPI par l’exemple de l’enseignement de philosophie en hypokhâgne qui a un horaire plus faible qu’en Terminale L sans que cela ne pose problème.

Par ailleurs, les professeurs de sciences physiques de MPI pourraient effectuer un service complet avec l’introduction d’un enseignement de chimie destiné aux étudiants ayant choisi l’option SI au second semestre…

Pour la filière BCPST, sont à gérer simultanément l’adaptation à la réforme du lycée et la volonté des écoles vétérinaires de modifier leur recrutement. Le ministère défend le principe d’une filière commune agro-véto et fait observer qu’une séparation en deux filières ne permettrait pas de conserver le maillage territorial actuel. Le ministère renvoie le SNES-FSU vers le ministère de l’Agriculture et les écoles pour la définition du concours, qui aura forcément un impact sur la filière.

Pour les CPGE économique et commerciales, le SNES-FSU a insisté sur le risque que ferait peser sur les postes la création d’une seule voie commune générale à côté de la voie technologique. Le ministère a tenu a rassurer sur les questions RH, de services et de postes. En effet, si la communication du ministère affiche une adaptation à la réforme du lycée, la mise en œuvre de cette adaptation reviendrait à conserver les structures actuelles avec, comme l’annonçait l’APHEC, des classes à option mathématiques. approfondies correspondant aux ECS et des classes à option mathématiques appliquées correspondant aux ECE. Mais rien n’empêchera un bachelier ayant suivi la spécialité mathématiques -ou l’option maths expertes- de postuler pour une classe offrant mathématiques appliquées. L’IG s’est également voulu rassurant quant à l’enseignement de l’économie, de l’ESH et de l’HGG. Le SNES-FSU a demandé au ministère de profiter de l’adaptation pour faire en sorte que l’enseignement d’informatique ne soit plus comptabilisé en heures de colles mais en heures de cours.

Les classes préparatoires technologiques et littéraires n’ont été que très peu évoquées, mais l’IG nous a assuré être attachée au maintien de ces filières, qui contribuent à la grande diversité d’élèves en classes préparatoires.

En conclusion, le SNES-FSU a dénoncé le manque d’informations tangibles qui auraient permis de rassurer les collègues, et réitéré sa demande pour que soient communiqués les volumes horaires avant le démarrage de la réflexion sur le contenu des programmes, qui est pourtant annoncé pour septembre.

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