Dans ses concertations avec le Ministère, le SNES-FSU avait pointé trois priorités : lutter contre la chute du pouvoir d’achat des enseignants ; des mesures spécifiques pour les assistants d’éducation (AED) et les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) ; une vision à long terme sur les revalorisations de salaires et pas seulement des mesures d’urgence pour 2023. Les interventions du SNES-FSU en Comité Technique Ministériel notamment, se concrétisent enfin pour les AESH et les AED. Le MEN va en effet attribuer les indemnités REP et REP+aux accompagnant·e s d’élèves en situation de handicap ainsi qu’aux assistant·e s d’éducation exerçant dans des établissements relevant de ces dispositifs.

Accentuer la pression

Depuis leur création, le SNES-FSU revendique l’attribution de ces primes à tous les personnels exerçant en milieu scolaire, et notamment aux AESH et aux AED. Ces derniers restaient les seuls personnels d’éducation d’un établissement à ne pas les toucher. Un manque de reconnaissance scandaleux concernant le surcroît de pénibilité du travail effectué par ces personnels qui confine au mépris. Pour autant, les décrets qui permettent le versement de la prime REP-REP+ n’ont toujours pas été publiés par le ministère, ce qui rend la date de son versement plus qu’incertaine. Il y a pourtant urgence pour ces personnels dont les salaires sont parmi les plus bas de la Fonction publique, et qui subissent de plein fouet les effets de l’inflation. Aujourd’hui, les AESH gagnent de 800 à 900 euros par mois. On ne vit pas avec 800 à 900 euros par mois, on survit ! Le SNES-FSU maintient donc la pression pour que les milliers d’AESH et d’AED travaillant dans ces établissements touchent enfin les primes qui leur sont dues.

Urgence pour les salaires


Au delà des primes, le SNES-FSU revendique pour tous les agents une revalorisation substantielle des grilles salariales pour couvrir l’ensemble de la carrière avec un minimum fonction publique à 1 850 € et une indexation du point d’indice sur l’inflation. La grille indiciaire des AESH est devenue totalement obsolète en moins d’un an et ce n’est pas faute d’avoir alerté sur ce risque. Actuellement, seulement 3 points d’indice séparent une ou un AESH en CDI dans sa 9ème année d’exercice d’une ou d’un AESH dans sa 1ère année de CDD, alors qu’à l’application de la grille, cet écart était de 20 points. Les deux premiers échelons correspondent aujourd’hui au traitement minimum dans la Fonction publique. Ce tassement de la grille supprime toute réévaluation et la reconnaissance de l’expérience professionnelle pour les AESH.

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