Précarité imposée, salaires insuffisants, les AESH exigent une reconnaissance professionnelle.

Les Accompagnantes d’élèves en situation de handicap (AESH) se sont mobilisés le 5 avril dernier pour continuer à dénoncer les conditions indignes de travail et de précarité dans lesquelles elles sont maintenues, au détriment des élèves et de leur prise en charge.

Supprimer les PIAL

Elles subissent une précarité imposée par des temps incomplets non choisis, un salaire insuffisant et indigne, et sont également victimes de la dégradation de leurs conditions de travail avec les PIAL. Malgré de fortes mobilisations, le ministère reste sourd à leurs revendications : augmentation des rémunérations, possibilité de travailler à temps complet, création d’un véritable statut de fonctionnaire et suppression des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL). Ces derniers ne sont, pour le ministère, qu’un outil de gestion RH dont l’unique objet est la rationalisation (traduisez : économie et rentabilisation) de personnels aux dépens des besoins des élèves. Les AESH doivent accompagner jusqu’à cinq élèves en même temps, impossible dans ces conditions de remplir leur mission de façon satisfaisante sans perturber le fonctionnement « normal » de la classe. C’est pourtant tout l’objet de l’inclusion.

Les préconisations de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ne sont pas nécessairement respectées, et les élèves en inclusion, leurs camarades et l’ensemble de l’équipe éducative payent les pots cassés d’une politique de gestion à bas coût. Leur grille de rémunération est ridiculement basse et l’inflation fera bientôt passer les premiers échelons sous la barre du SMIC. Comment, dans ces conditions, parler de reconnaissance d’un métier pourtant essentiel ?

Cette journée a été pour l’intersyndicale l’occasion d’attirer une nouvelle fois l’attention sur la nécessité de sortir de l’impasse dans laquelle se trouvent les AESH et sur l’urgence à engager des mesures pour leur avenir.

Acteurs essentiels de l’école inclusive, ils doivent enfin avoir la reconnaissance professionnelle et salariale qui leur est due. Il faut donc que l’ensemble de la communauté éducative continue à se mobiliser pour que leurs revendications soient enfin entendues : métier, salaires et conditions de travail.

Le SNES-FSU continue de porter ces revendications, pour une autre vision de l’École et du métier d’accompagnante d’élèves en situation de ­handicap.

Aurélia Sarrasin

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