
Le 6 mai 2025, le ministère a soumis au vote du comité social d’administration ministériel un projet de réforme des carrières comportant trois axes :
- une légère accélération du rythme d’avancement en classe normale avec la mise en place d’un rythme commun,
- une amélioration du taux de promotion à la hors-classe,
- un nouveau cadencement des rendez-vous de carrière.
Bien que d’un effet financier limité, ces mesures ne sont toujours pas publiées et le ministère des finances tarde à donner son accord alors que, dans le même temps, des menaces pèsent sur nos fins de carrières.
Des maigres avancées remises en causes?
L’absence de publication de décret interroge et éloigne la perspective d’une mise en oeuvre pour la rentrée 2025. La faute à des arbitrages budgétaires qui tardent à tomber ou qui seront négatifs ? C’est à ces questions que la ministre ne répond pas, c’est pourquoi le SNES avec le SNEP, le SNUEP et le SNUipp ont écrit ce 10 juin à la Ministre de l’Éducation nationale (voir-ci dessous).
Les menaces sur la fin de carrière sont bien réelles !
Le ministère a pour projet de placer un rendez-vous de carrière en amont de la plage d’appel à la classe exceptionnelle, c’est à dire en hors-classe. Pour le SNES-FSU il est inacceptable qu’un tel rendez-vous de carrière fasse barrage à la classe exceptionnelle pour les collègues à qui il reste de nombreuses années avant la fin de leur carrière.
Il est inacceptable que le ministère n’évoque pas de revalorisation des carrières au-delà du 9° échelon de la classe normale, en hors-classe et en classe exceptionnelle, avant au mieux 2027.
Le SNES-FSU revendique l’alignement des taux de promotion de la hors-classe vers la classe exceptionnelle sur le mieux-disant (29 % pour les professeur·es des écoles, contre seulement 7,5 % pour les PSY EN, 9 % pour les certifié·es, 10,5 % les CPE et 13,5 % pour les agrégé·es) et le rétablissement d’un barème tenant compte de l’ancienneté. Sans quoi plus de la moitié des enseignant·es de second degré qui finissent actuellement leur carrière en hors-classe partiront à la retraite sans le bénéfice de la classe exceptionnelle.
Avec le SNES-FSU, pour la revalorisation de toutes et tous
La mobilisation s’impose. Ainsi, le SNES-FSU revendique :
- la suppression des premiers échelons, trop faiblement rémunérés ;
- l’intégration des primes, dont la prime d’attractivité, dans le traitement indiciaire ;
- la fusion de la classe normale et de la hors-classe ;
- l’ accès de toutes et tous à la classe exceptionnelle …
À terme, l’agrégation revalorisée doit devenir la situation de référence pour toutes et tous.