La circulaire de rentrée a été publiée au BO n° 21 du 22 mai 2014. Il s’agit d’un texte d’orientation
qui reste trop vague dans la mise en oeuvre des dispositifs et offre peu d’appuis aux personnels.

Organisée autour de quatre priorités, la circulaire de rentrée
2014 est complétée par dix-neuf annexes et accompagnée
d’une lettre du ministre aux personnels. L’ensemble définit
les orientations ministérielles dans la continuité des deux dernières
années. Le maître mot est « accompagnement », des élèves bien
sûr, mais aussi des équipes pédagogiques
dont la transformation des pratiques est
présentée comme la clé de la réussite de la
refondation, le ministère estimant que
« tous les moyens [étant] aujourd’hui mis
en oeuvre pour que l’objectif d’une École
juste pour tous et exigeante pour chacun
soit atteint » !
Or, cette question des
moyens n’est abordée que dans la lettre du
ministre à travers la confirmation de la
création des 60 000 postes sur le quinquennat.

École du socle en filigrane

Tout en invoquant la nécessité d’attendre octobre avec la fin de la
consultation des enseignants sur le « socle commun », le ministère
en anticipe largement les conclusions dans la fiche consacrée au
conseil école/collège, en s’inscrivant dans une logique « d’école du socle » que le SNES-FSU récuse. Le lycée est l’oublié dans l’attente
de l’évaluation des réformes qui tarde alors qu’au quotidien les personnels
et les élèves en subissent les conséquences néfastes.

L’objectif d’un meilleur encadrement des nouveaux enseignants est
affirmé, mais en passant sous silence les multiples difficultés qui s’annoncent
: stagiaires du concours exceptionnel
à plein temps devant les élèves,
rémunération et formations des tuteurs…

Pour l’éducation prioritaire, des précisions
sont apportées sur un plan de formation
continue des équipes (annexe 10) et il est
rappelé que « le temps qu’ils consacrent au
travail en équipe, nécessaire à l’organisation
de la prise en charge des besoins
des élèves, aux actions correspondantes
ainsi qu’aux relations avec les parents
d’élèves, est reconnu par la mise en oeuvre
d’une pondération dans le second degré et
par dix-huit demi-journées libérées dans le
premier degré »
. Une telle formulation ne peut permettre à un chef
d’établissement d’imposer l’utilisation du temps ainsi libéré qui
doit continuer à relever de la liberté pédagogique.

Roland Hubert

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