En meeting le 7 mars à Poissy, le candidat Emmanuel Macron a consacré une quinzaine de minutes à donner quelques pistes de son projet pour l’école : 30mn de sport au quotidien,   accentuation des fondamentaux, retour des maths dans le tronc commun des lycées, plus grande autonomie des établissements et mise en avant du numérique.

Parmi les mesures prises pour favoriser l’utilisation du numérique « le code », c’est-à-dire l’apprentissage des rudiments de la programmation pourrait être choisi par certains collégiens en classe de 5e, à « l’équivalent de la deuxième langue étrangère ». La formulation n’est pas claire.  

Cela veut-il dire que les collégiens, en fin de 6ème pourraient choisir d’étudier soit une deuxième langue soit la programmation ?

Cela signifie-t-il que ces élèves seraient privés de l’accès au lycée, étant donné que le tronc commun du lycée général et technologique comprend deux langues vivantes ?

 Cela veut-il dire qu’un élève de 5ème ferait par semaine deux heures et demi de code alors que celui-ci est déjà au programme de la technologie et des mathématiques avec notamment l’utilisation du logiciel Scratch ?

En tout état de cause, le fait de rendre la LV2 facultative serait une remise en cause de la signature par la France des traités européens sur le plurilinguisme et sur l’apprentissage de deux langues dans le second degré.

Cette annonce parait surréaliste après la création en grande pompe fin janvier du Conseil Supérieur des Langues qui affiche l’apprentissage des langues comme « une priorité éducative ». Le préambule de l’article de présentation sur education.gouv.fr, affirme que l’enseignement des langues « contribue à développer une culture riche et diverse, à promouvoir une citoyenneté ouverte sur l’Europe et le monde, à assurer une meilleure employabilité à l’issue du système scolaire et à renforcer nos valeurs humanistes communes. »

On voit bien que le candidat Macron n’est pas à une contradiction près et que l’affichage est toujours bien éloigné des déclinaisons concrètes sur le terrain.

Si une telle mesure venait à être prise, la diversification et les postes des collègues seraient profondément impactés.

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