Pour la troisième fois en vingt ans, l’extrême droite est au deuxième tour d’une élection présidentielle. Mais il ne s’agit pas seulement de la reproduction du scénario de 2002 et de 2017. Cette fois, l’extrême droite remporte plus de 30 % des voix, se rapprochant toujours plus du pouvoir. Or, son accession à la présidence ferait courir les plus graves dangers à notre pays, qui plus est dans un contexte international instable. Plusieurs exemples(Brésil, Hongrie) montrent que l’extrême droite est l’ennemie de la démocratie Elle fait peser une lourde menace sur une grande partie de la population, activant les mécanismes détestables du racisme systémique et de la discrimination.

Un dangereux programme

Une fois au pouvoir, l’extrême droite s’attaque aussi méthodiquement aux libertés publiques. La dédiabolisation de M. Le Pen ne doit tromper personne.Elle se présente comme une candidate sociale, mais son programme n’a rien de social ! Sur les retraites, les services publics, les salaires, elle continue de porter les mesures des libéraux, particulièrement défavorables aux plus pauvres. Dans la continuité de ses luttes historiques contre l’extrême droite, le SNES et la FSU appellent à lui infliger une défaite politique, et donc à ne porter aucun suffrage en faveur de la candidate de l’extrême droite. (voir le communiqué de la FSU)

Agir de manière responsable

Il est encore trop tôt pour une analyse sociologique des électorats mais les ressorts du vote pour l’extrême droite sont déjà connus. Les politiques néo-libérales qui fracturent la société, aggravent les inégalités, nourrissent une forme de désespoir social qui est le carburant principal de l’extrême droite.

E. Macron porte une très lourde responsabilité dans la situation politique actuelle. Son projet n’est pas celui de l’extrême droite. Mais sa pratique du pouvoir, les réformes menées pendant ce quinquennat et les perspectives anti-sociales offertes par son programme ont incontestablement nourri le vote pour l’extrême droite. Ses provocations entre les deux tours laissent à penser qu’il ne veut pas rassembler, préférant faire porter la responsabilité de la lutte contre l’extrême droite sur les seuls électeurs. Irresponsable.

Reprendre espoir et lutter

Mais le premier tour a aussi montré une aspiration au progrès social.Dans un pays sonné, la responsabilité des forces progressistes est immense. Le SNES et la FSU, forts de leur projet de transformation sociale, seront au rendez-vous, en construisant les luttes pour une société dans laquelle égalité solidarités et transition écologique vont de pair. Une société où l’École est celle de l’émancipation. Cela commence dès le 1ermai puis dans les mobilisations des prochains mois. Après l’abattement, viendra le temps de l’espoir, des luttes et des victoires pour notre École et notre société !

Voir aussi l’US tabloïd du 16 avril : en ligne

Voir également la campagne intersyndicale contre l’extrême droite dans l’Education

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