Alors qu’en 2017, 8 707 candidats avaient été admis à l’un de ces deux concours externes ainsi qu’au 3ème concours, ils ne sont cette année que 7768. Rappelons que seuls ces concours apportent un « sang neuf », les concours internes permettant de titulariser des enseignants contractuels déjà en activité. Cette chute est la conséquence d’une baisse de 20 % du nombre de postes mis au concours décidée sous le prétexte que, tous les postes n’étant pas pourvus, cette baisse n’aurait aucune conséquence sur les recrutements. Le résultat montre qu’il n’en est rien. Si cette baisse du nombre de postes offerts permet à certaines disciplines, contrairement à 2017, de faire le plein comme les lettres modernes ou l’anglais, d’autres disciplines continuent à ne pourvoir qu’une partie des postes. Le cas des mathématiques est exemplaire. Alors que 1 183 postes étaient offerts cette année contre 1 440 en 2017, le jury n’en pourvoit que 1 070. Les pertes de postes pour le total sont estimées à 833 dont 214 en allemand et 103 en lettres classiques… Plus de 10 % des postes du CAPES externe ne sont toujours pas pourvus. La crise de recrutement d’enseignants perdure. Ces chiffres témoignent d’une perte d’attractivité de nos métiers. La diminution de pouvoir d’achat et les dégradations des conditions de travail y contribuent comme l’accélération des réformes imposées à la profession de ces dernières années. Ils sont l’expression dans certaines disciplines comme les Lettres classiques d’un nombre trop faible d’étudiants. Ils sont également la conséquence de conditions difficiles de préparation aux concours pour des étudiants dont la moitié est salariée. Les réformes qui s’annoncent – BAC, lycée, éducation prioritaire… – comme le nouveau gel des salaires décidé par le gouvernement ne risquent pas d’inverser la tendance. Pour le SNES-FSU, les solutions préconisées par le Ministre en matière de recrutement, faussement appelées « pré-recrutements », ne permettront pas non plus d’attirer plus de candidats. Le ministère considère-t-il que la baisse du niveau de recrutement qu’il envisage à mots couverts constitue une réponse à cette crise ? Alors que 36 000 élèves supplémentaires s’annoncent à la rentrée dans les collèges et les lycées, cette baisse de 833 du nombre de stagiaires conjuguée aux 2 600 suppressions d’emplois déjà entérinées dans le budget 2018 va encore accroître les effectifs par classes et obliger à des recrutements de nouveaux contractuels. Contact presse : 06 31 44 77 72 Communiqué de presse – Concours 2018 – 6 juillet 2018

Documents joints