Maintenue dans le plus grand désordre dans la plupart des académies, cette épreuve a été annulée dans des académies ultramarines, mais pas dans toutes. Les candidats ont dû attendre la distribution des sujets de secours, enfermés dans leur salle pendant au moins une heure sans possibilité de sortie ou de contacts extérieurs mais pas partout. Le sujet de secours a été raccourci pour les candidats dont le tiers temps a été supprimé, mais pas partout en même temps… Certains candidats, découragés, ont abandonné, tous les autres ont composé dans des conditions inadmissibles de stress et d’improvisation, devant rester bien au-delà de 20h alors que dans les lycées situés en milieu rural, il n’y avait plus de transports scolaires.

Que devient le principe de l’anonymat pour les élèves avec tiers temps et de l’égalité de traitement dans de telles conditions ? Le SNES-FSU dénonce l’incapacité du ministère à répondre de façon cohérente à une situation qui, auparavant, avait toujours été anticipée par ses services.

Cette question de l’égalité de traitement des candidats devant l’examen est d’autant plus cruciale qu’il en va de la crédibilité d’épreuves affichées comme nationales et déterminantes pour l’accès à un enseignement supérieur devenu entièrement sélectif avec Parcoursup.

Cet incident est grave et inacceptable alors qu’il s’agit en outre de la toute première session des épreuves de spécialités organisée en mars dont le SNES-FSU demande toujours le déplacement au mois de juin. L’épreuve de droit-économie aurait tout simplement dû être annulée pour être reportée avec les sujets valides comme cela a été le cas en Martinique et à Mayotte.

Que penser aussi des énormes disparités de difficulté concernant les sujets de spécialités de la voie générale, selon que l’épreuve avait lieu le lundi ou le mardi ? Le SNES-FSU s’inquiète de ce qui ressemble à un renoncement ministériel. Le respect des principes d’égalité de traitement des candidats au bac n’est pas accessoire quand on est sur un examen fondé sur des épreuves nationales.

À Paris, le 22 mars 2023