Comme nous l’avions annoncé précédemment (ici), le 8 décembre, le SNES a été reçu par la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) et la direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP), pour discuter des projets de fermetures proposés par certains rectorats et pour faire remonter l’avis des collègues.

Des projets de fermetures aberrants

Le SNES a défendu les classes préparatoires de proximité : le maillage territorial est un élément important dans le processus de démocratisation des CPGE. Or, certains projets rectoraux visent à fermer des classes, à Poitiers ou à Limoges, qui accueillent un public éloigné des grands métropoles et qui peut trouver des solutions de logement plus abordables que dans les grandes villes.

Le SNES a expliqué que les collègues ne comprennent pas que des rectorats veuillent fermer des classes avec un taux de boursiers non négligeable. C’est la cas par exemple au lycée Camille-Guérin qui a 34% de boursiers en PCSI et 42 % en Hypokhâgne.

Le SNES a dénoncé les projets de fermetures pour des classes qui tournent et sont correctement remplies. En effet, des recteurs proposent de fermer des classes qui, comme au lycée Vauvenargues, ont des effectifs de plus de 40 élèves de moyenne ces cinq dernières années. Le SNES a rappelé que le calcul des places vacantes que font certains rectorats ne doit pas se faire systématiquement à partir de la capacité d’accueil de 48 élèves. En effet, ce nombre, qui est apparu au moment de la mise en place d’APB, doit être vu comme un maximum et non comme un effectif à atteindre.

Les arbitrages n’ont pas encore été rendus par le ministère

Les représentants du ministère transmettront nos arguments au cabinet de la ministre. Ils ont précisé qu’aucune décision n’avait encore été prise et que des projets de fermetures « les interrogeaient », en particulier ceux de Poitiers, d’Aix et de Limoges. Ils ont tenu à préciser que les recteurs ne doivent pas anticiper les décisions qui ne sont pas encore arbitrées par le cabinet. C’est pourquoi le SNES a expliqué qu’il n’était pas admissible que des collègues aient reçu un courrier du rectorat, comme c’est le cas à Poitiers, leur signalant que leur poste était supprimé et leur enjoignant de participer au mouvement.

A quel jeu joue le recteur ?

Nous sommes également fermement intervenus pour que soient rétablies sur APB les formations qui n’y apparaissaient plus sur décision rectorale. Le lendemain, le ministère rétablissait les classes sur APB. Mais surprise… dans l’après-midi, un recteur les avait de nouveau fait disparaître.

En tout état de cause, c’est début janvier 2015 que les décisions seront notifiées.

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