Attention, la demi-jauge ne concerne que les élèves de Quatrième et Troisième des collèges situés dans 15 départements « en tension » (Nord, l’Aisne, l’Oise, les Yvelines, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine, le Val d’Oise, le Val de Marne, l’Essonne, Paris, la Sarthe, la Loire, le Rhône et les Bouches-du-Rhône). Pourquoi pas les Sixièmes et Cinquièmes ? Trop jeunes pour se garder tout seul sans doute… Pourquoi se limiter à 15 départements alors que l’épidémie circule sur tout le territoire ?

Alors qu’un cadrage national fort devrait être à l’ordre du jour, le terme « demi-jauge «  renvoie au local puisque l’organisation pourra différer d’un collège à l’autre. Comme au lycée, les chefs d’établissement,  l’interprète à leur façon :

  • Élèves de Quatrième et de Troisième venant étudier en classe dédoublée : au mieux
  • Moitié des classes de Quatrième et Troisième un jour et l’autre moitié le lendemain, etc…
  • Quatrième un jour en présentiel, Troisième le lendemain
  • – etc…. variations sur le même thème donc.

Dans le département du Nord, par exemple, une enquête du SNES-FSU représentant 42% des collèges montre que seulement 42% d’entre eux vont pratiquer des dédoublements en Quatrième et 51% en Troisième. Certains chefs d’établissement REP+ refusent les dédoublements sous prétexte que l’effectif des élèves est réduit par rapport à d’autres collèges. Il semble que dans un collège du Nord au moins, il n’est pas prévu de mettre la demi-jauge en place malgré les consignes.

La foire aux questions ministérielle n’indique que : « Dans les 15 départements1 où la situation sanitaire le justifie, les élèves en collège seront accueillis avec un fonctionnement hybride, soit une présence fixée à maximum 50% de l’effectif des niveaux de 3ème et de 4ème. Les élèves des classes de 6ème et 5ème seront quant à eux tous accueillis en présence à temps plein. »[1] Aucun texte n’impose donc le maintien des classes entières (accueillis seulement un jour sur deux).

La plupart des principaux ne se sont pas embarrassés en demandant l’avis de l’équipe pédagogique.

ULIS et UPE2A ?

La foire aux questions ministérielle indique aussi : « Afin de limiter les brassages, les élèves en situation de handicap bénéficiant de dispositifs inclusifs (ULIS, UEE…) suivent tous les enseignements avec le même groupe d’élèves. Au regard de leurs besoins spécifiques, cela peut être dans leur classe d’inscription ou dans le dispositif ».

Le principe même du fonctionnement dans le dispositif ULIS ou UPE2A et en inclusion est remis en cause au détriment des élèves concernés. Cette modalité interroge quant à sa pertinence.

L’action du SNES-FSU

Le SNESFSU demande toujours que les classes soient dédoublées :

  • Pour limiter la diffusion du virus dans des salles pas toujours bien aérées (corrélation avec le taux de dioxyde de carbone) et avec des masques d’élèves pas toujours portés correctement ou de qualité insuffisante.
  • Pour aider les élèves mis en difficulté par les périodes en distanciel puis le mi-temps au collège.
  • Si un cas covid se déclare dans un groupe, il peut n’y avoir que la moitié de la classe à fermer.

Le SNES-FSU interviendra en CHSCTM (comité hygiène et sécurité  au travail ministériel) sur ce sujet.

Agir sur le terrain

Nous rappelons que le CA a son mot à dire sur l’organisation des enseignements d’après l’article R421-20 alinea 1du code de l’éducation[1]  donc les équipes qui sont en désaccord avec le choix d’organisation du chef d’établissement doivent le lui rappeler collectivement, voire imposer la réunion d’un CA extraordinaire.


[1]     https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000039016572/


[1]     https://www.education.gouv.fr/covid-19-questions-reponses

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