Problème de pédagogie : le gouvernement s’échine à expliquer que c’est une question de méthode, fait circuler divers scénarios ; las, l’opinion publique ne s’y trompe pas et a bien compris que ce projet de réforme par points entraînera une dégradation générale des pensions et, par conséquent, un nouvel allongement de la durée d’activité, pour échapper à la misère. Sous couvert de justice et d’équité, c’est un alignement par le bas que la réforme organise et qui, loin de corriger les inégalités déjà engendrées par la précédente réforme de 2003, les aggravera. Omettant de préciser que la valeur du point fluctue en fonction de la conjoncture économique, imaginant maints scénarios de compensation pour atténuer les pertes dans un futur hypothétique, en particulier pour les enseignants lourdement touchés, le gouvernement essaie de désunir la contestation, tente de diviser. En vain ! Le 5 décembre sera une date marquante dans la construction d’un large mouvement social, marqué par la volonté de défendre les solidarités, l’amélioration de garanties collectives face à une réforme qui renverrait chacun à des choix individuels et contraindrait à accepter une faible pension ou un départ tardif en retraite. Plutôt que de livrer la protection sociale aux appétits du marché, c’est plus de solidarité que réclament salariés et retraités, depuis des mois. Alors le 5, soyons massivement en grève et dans la rue !