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Selon le chef des députés LRM, Gilles le Gendre, l’exécutif et la majorité auraient été trop «  intelligents » et trop « subtils » dans la mise en œuvre des mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat. Outre la morgue inhérente aux membres du gouvernement, ces propos manifestent un manque de sens politique évident ! Imperméables au message délivré par toute une partie de la société exprimant sa colère devant le mépris dont elle fait l’objet, ministres et députés « En Marche » continuent de plus belle. Ainsi de la détestable manipulation de chiffres pratiquée à l’Éducation qui consiste à afficher 365 postes de moins dans le second degré au lieu des 2 450 programmés dans la loi de finances. Le ministre s’attendait-il à ce que sa communication masque la réalité, estime-t-il les personnels incapables de compter ? Il est frappant que la politique menée à l’Éducation nationale ne soit pas assumée par l’exécutif. On dément l’ampleur des suppressions comme on se défend de mettre en place des réformes du lycée, du bac et de Parcoursup destinées à accentuer la sélection entre les jeunes. Quant à ceux qui décryptent la réalité des réformes, pèse sur eux la menace de sanctions telle que formulée dans l’article 1 de la mal nommée loi pour « une école de la confiance » qui somme les personnels « d’exemplarité » vis-à-vis du service public d’éducation, cherchant ainsi à museler les critiques. Au moment où le #PasdeVagues a libéré la parole et révélé les défaillances de l’institution, c’est pour le moins à contre-temps.