Investissement insuffisant dans le système éducatif, dégradation des conditions de travail et faiblesse de la rémunération…
La campagne qu’a lancée le SNES-FSU avec sa fédération sur la question des salaires suscite de nombreux témoignages de collègues désabusés.
Nombreux sont ceux d’entre eux qui font état des difficultés de pouvoir d’achat alors même que les personnels de l’Éducation nationale doivent financer eux-mêmes le matériel nécessaire à l’exercice du métier, faire face à des frais de déménagement et de logement particulièrement lourds en début de carrière. Ce sentiment reflète bien une réalité si l’on compare ce qu’était la situation des personnels de l’Éducation nationale dans les années 80 et ce qu’elle est actuellement. La réalité de ce déclassement se mesure aussi à l’aune des rémunérations des autres cadres de la Fonction publique et du privé.
Pourtant les gouvernements persistent à faire la politique de l’autruche : refuser de prendre en compte les besoins nécessaires à une formation de qualité pour tous les jeunes, compter sur le dévouement et l’attachement aux valeurs du service public des personnels de l’Éducation nationale. Plus encore : l’actuel ministre des Comptes et de l’Action publique entend remettre en cause le principe même de la carrière en voulant individualiser nos rémunérations. Il est temps que cela change : c’est le message que feront passer les enseignants le 22 mars en se mettant en grève avec toute la Fonction publique.