Face à l’horreur, pour sortir de la sidération dans laquelle les massacres dans les locaux de Charlie Hebdo et dans l’Hyper casher ont plongé le pays, il était vital de se retrouver ensemble dans la rue pour témoigner, refuser l’obscurantisme, être solidaires pour être plus forts et rester debout. Les manœuvres politiques ou partisanes n’ont pas eu raison du mouvement qui s’est traduit pendant le week-end par des marches d’une ampleur sans précédent.
Le temps des réponses politiques est maintenant venu et l’École est interrogée, attendue. Dans nos établissements, nous avons fait face, avec courage parfois devant des difficultés auxquelles rien ne nous avait préparé-e-s, si ce n’est notre volonté permanente d’être à l’écoute de nos élèves, de tous nos élèves. Autant il est réconfortant de constater que le pays redécouvre l’importance de l’École, autant il nous reste encore à convaincre qu’elle ne peut pas tout dans un contexte d’injustice sociale, de chômage massif et de stigmatisation de catégories de la population. Elle a besoin de reconnaissance, de sérénité, de soutien et de confiance, et bien entendu de moyens.
Travaillons, agissons pour que tous ceux qui se sont déclarés « Charlie », le soient encore demain. C’est aussi cela l’honneur et la fierté de nos métiers, le sens de notre engagement.