L’autoritarisme s’accommode fort bien de l’incompétence, le gouvernement en fait tous les jours d’éclatantes démonstrations. Mus par une idéologie libérale totalement décomplexée, les ministres rivalisent d’imagination pour savoir qui présentera la réforme la plus régressive, dans la ligne idéologique la plus conforme, quel que soit le degré d’impréparation, quel que soit le hiatus avec le réel. C’est ainsi que la sacro-sainte universalité du projet de retraite à points devient, belle universalité, un assemblage de mesures dérogatoires pour telle ou telle profession et que le Conseil d’État s’émeut des lacunes du document au point de tancer sévèrement le gouvernement. C’est ainsi que la réforme du lycée et du bac, confrontée aux réalités du métier de professeur et au fonctionnement des établissements, crée incident sur incident et engendre de la tension dans tous les lycées.

C’est ainsi enfin que la bien mal nommée ministre du Travail, qui fait peu de cas des travailleurs, reçoit des leçons d’humanité de la part du patron du Medef à l’occasion du congé pour deuil.

Les scores des candidats LREM aux municipales devraient les ramener à la réalité…