Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer sont dans un bateau. Emmanuel Macron tangue : au printemps, le vent des forces de progrès social a soufflé fort. Mais c’est finalement Jean-Michel Blanquer qui tombe à l’eau, tiré vers le fond par ses réformes qui pèsent comme des boulets. Désormais ex-ministre de l’Éducation nationale, le voilà qui dérive à la recherche d’une terre d’accueil dans le Loiret.

Quant à la rectrice de Versailles, comme une bouteille à la mer, elle lance une opération de job dating pour embaucher en catastrophe des professeurs. Les gilets de sauvetage ne sont même pas en option.

Sur le rivage, bon nombre d’observateurs s’interrogent sur l’équipage pour le moins surprenant qui a pris les commandes. Entre l’amiral Macron et le commandant Ndiaye, à bâbord ou à tribord, quel cap prendra la galère gouvernementale ? Pap Ndiaye entreprend de repeindre la coque pour effacer toute trace de Jean-Michel Blanquer et accueille à bord un nouvel arrivant, Jean-Marc Huart. Cet ancien bras droit de l’ancien ministre prend la tête d’un cabinet qui maintiendra la ligne sans aucun doute.

Le doute n’est plus de mise. Le navire Éducation nationale reprend donc son rythme de croisière mais les eaux sont mouvementées. La flotte syndicale, bien décidée à ne pas s’en laisser conter, ne le laissera pas sombrer. Tant que les personnels auront leur métier à cœur, les pourfendeurs du service public auront du souci à se faire.