En 2016, la nouvelle carte de l’éducation prioritaire ne cible toujours que les collèges et les écoles. Les lycées généraux, technologiques et professionnels, qui sont confrontés aux mêmes problématiques et recrutent les mêmes élèves, ont été écartés du dispositif. De nombreux lycées des académies de Versailles, Créteil et Marseille se mobilisent depuis la rentrée pour exiger du ministère qu’il s’empare du dossier.

Le 22 septembre dernier, le SNES-FSU, avec le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU, a demandé dans un courrier à la ministre l’ouverture rapide de discussions sur une carte de l’éducation prioritaire pour les lycées, établie sur des critères nationaux. Quand la ministre appelle de ses vœux une scolarité obligatoire allongée à 18 ans, comment comprendre en effet une éducation prioritaire limitée au collège ?

Sauvegarde ?

Pour l’instant, le ministère se contente de prolonger pour deux ans de plus le dispositif transitoire de la clause de sauvegarde tout en laissant en suspens la définition d’une éventuelle liste de classement des lycées.

Les personnels, y compris ceux affectés depuis 2015, des lycées anciennement labellisés ZEP et ECLAIR voient donc leurs indemnités et les bonifications à la mutation provisoirement garanties. La nouvelle bonification indiciaire (NBI) pour les établissements « sensibles » obéit aux mêmes logiques. En revanche, le classement particulier « politique de la ville » subsiste et continue, sans changement, d’ouvrir droit à des mesures spécifiques telles que les bonifications pour le mouvement ou d’avantages pour l’avancement (ASA).

Si l’allongement de la clause de sauvegarde est une avancée, cela ne peut suffire car la question des conditions d’enseignement et des moyens dans les établissements concernés reste posée.

C’est tout l’enjeu du mouvement des lycées pour l’éducation prioritaire !

Dans le prolongement des journées d’action des 29 septembre et 11 octobre, le SNES-FSU s’engage au sein d’une intersyndicale, qu’il souhaite la plus large possible, pour soutenir les mobilisations à venir.

Claire Guéville

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