L’arrêté définissant les nouvelles modalités du DNB à partir de la session 2026 a transformé l’épreuve d’histoire-géographie-EMC en deux sous-épreuves dont les notes doivent être distinctes. Elles sont affectées respectivement d’un coefficient 1,5 et 0,5, alors que l’EMC correspond à 1/7e de l’horaire de l’histoire-géographie en 3e. Suite à ces changements, des chef·fes d’établissement réclament des moyennes séparées dans les bulletins, ce qui double le travail des professeur·es. Le nouveau livret scolaire unique numérique (LSUN) présenterait aussi des lignes différentes pour l’HG et l’EMC. La page Eduscol consacrée aux modalités d’attribution du diplôme national du brevet a été mise à jour au début du mois de décembre. Elle comprend un « mémento » « Évaluer les élèves de 3e dans le cadre des nouvelles modalités d’attribution du diplôme national du brevet (DNB) ».

La liste des enseignements obligatoires pris en compte dans le calcul de la note de contrôle continu établit un item pour l’histoire-géographie et un autre pour l’EMC. Page 17, un exemple de relevé de notes à l’issue de l’examen du DNB montre deux lignes différentes pour l’EMC et l’HG.

Dans l’annexe au « mémento » présentant des exemples concrets de calculs de la note de contrôle continu on retrouve la même séparation avec un coefficient 1 pour l’HG d’une part, et 1 pour l’EMC d’autre part.

Une fois de plus, le Ministère use d’une contrainte technique (le LSU) et produit des documents d’accompagnement sur l’évaluation pour imposer une décision qui n’existe dans aucun texte réglementaire. Pourquoi l’EMC compterait-il à part dans le contrôle continu ? Au collège le programme précise que cet enseignement ne peut être assuré que par les professeur·es d’histoire-géographie, et dans la grille horaire, HG-EMC est un seul et même enseignement. Dès lors, distinguer l’EMC de l’HG lui donnerait un poids disproportionné pour un horaire annuel de 18 heures, qui ne peut pas donner lieu à une pluralité de notes à chaque période.

Ce signal alerte aussi le SNES-FSU sur une volonté ministérielle de découpler histoire-géographie et EMC au collège, en contradiction totale avec les programmes, la formation et l’expertise disciplinaire des collègues.

Le SNES-FSU encourage donc les collègues en collège, en accord avec les textes réglementaires, à ne pas renseigner de moyenne spécifique pour l’EMC dans les bilans périodiques. Pour ce faire, un copié-collé d’une seule moyenne et d’une seule appréciation dans les deux cases HG et EMC est tout à fait possible. Il existe une deuxième solution : mettre la moyenne d’EMC « en attente » et ne l’indiquer que dans le dernier bilan périodique de l’année, lorsqu’on a suffisamment de notes.

Quoi qu’il en soit, les professeur·es d’histoire-géographie n’ont pas à se voir imposer une charge de travail supplémentaire du fait de décisions « techniques » du Ministère qui n’ont ni sens pédagogique ni fondement légal.


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