La revalorisation, une urgence !

La valeur du point d’indice reste gelée à son niveau de février 2017 alors que l’inflation s’établit à 2,8 % sur l’année 2021. La ministre A. de Montchalin justifie son refus d’augmenter la valeur du point d’indice en affirmant que ce serait une mesure inégalitaire. En réalité, les bas salaires sont les plus impactés par le gel du point d’indice qui a pour effet d’écraser les pieds de grille. Les AESH voient ainsi s’envoler leurs maigres perspectives de progression salariale. En l’absence d’augmentation de la valeur du point, les avancements d’échelon sont annihilés par l’inflation. Pour les certifiés, CPE et Psy-ÉN, le salaire de recrutement atteint un niveau historiquement bas à 1,14 fois le SMIC. Ils sont donc éligibles à la prime d’activité. Dans la 5e économie mondiale, des cadres A de la Fonction publique recrutés à bac +5 après un concours difficile relèvent d’une politique de lutte contre la pauvreté.

Les professeurs, CPE, PsyEN ne dépassent les 2000 euros nets par mois qu’après 14 ans de carrière. Ce déclassement salarial explique en grande partie la crise de recrutement : près de 2208 postes non pourvus aux concours depuis 2018 ! Depuis le début du quinquennat le gouvernement n’a pas traité le retard de rémunération accumulé : pour mémoire, le Grenelle de la revalorisation « historique » selon Jean-Michel Blanquer, c’est 66 % des personnels non concernés par la première tranche de la prime d’attractivité, 42 % pour la deuxième tranche. Les CPE et les professeurs documentalistes exclus de la prime informatique. Rien pour les AED et une nouvelle grille insuffisante pour les AESH.

Et surtout, ce gouvernement n’a cessé de prétendre conditionner la revalorisation à une redéfinition des métiers et des missions. Le résultat est sans appel :l’attractivité de nos professions ne fait que baisser. Pour rendre crédible un plan de recrutement pluriannuel, la réindexation des salaires sur les prix est impérative. C’est l’avenir du service public d’éducation qui est en jeu

Stop au mépris

Dans une période agitée pour le ministre de l’Éducation nationale, les voix de ses soutiens s’élèvent pour mettre au crédit de Jean-Michel Blanquer l’ouverture des écoles et établissements scolaires en temps de Covid. Rappelons que la communauté éducative n’a pas demandé les fermetures des écoles. En revanche, ce sont les personnels qui ont tenu le service public à bout de bras pendant toute la crise, seuls, sans moyens, au milieu des ordres et contre-ordres ministériels. Rien n’a été fait pour reconnaître cet engagement. Le mépris, ça suffit !

Pour nos salaires, toutes et tous en grève le jeudi 27 janvier !

Appel de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et Voix lycéenne : à télécharger
Tract salaires : à télécharger
Appel de l’intersyndicale AESH : le 27 janvier, amplifions la mobilisation pour gagner ! à télécharger
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