Le 9 mai, ce ne sont pas moins de 110 collègues de langues vivantes (anglais, espagnol, allemand, italien, portugais, chinois, hébreu, néerlandais), de toute la France, qui ont pu participer à une journée de réflexion disciplinaire sur la « trace écrite ».

La trace écrite en contexte scolaire fait référence à la manière dont les élèves prennent des notes ou rédigent leurs travaux écrits pour consolider et organiser les informations apprises en classe. La trace écrite peut prendre différentes formes, telles que des résumés, des schémas ou des tableaux.

Après une introduction sur la situation de l’enseignement des langues en France et sur la place laissée à la trace écrite par les programmes officiels, faite par Marc Rollin, responsable national des LVER au SNES-FSU, les stagiaires ont pu bénéficier du regard d’Aurore Promonet, chercheure à l’Université de Lorraine (CREM, Nancy), spécialiste du sujet, qui a accepté de venir partager le résultat de ses différents travaux, menés en lien avec le LéA-Ifé TEC NUM (Lieux d’éducation associés à l’Institut français de l’éducation, dont l’objet de recherche est la trace écrite et les usages numériques mis à son service).

Se penchant spécifiquement, pour l’occasion, sur le rôle de la trace dans l’apprentissage des langues étrangères, A. Promonet a montré comment les traces écrites, qu’elles soient produites par les apprenant·es ou fournies par les enseignant·es, peuvent influencer les processus d’apprentissage et la réflexion sur la langue.

Elle a mis en évidence que la trace écrite peut être considérée comme un outil de médiation entre le scripteur (l’apprenant·e) et les lecteurs (l’enseignant·e, les parents, etc.). Elle a interrogé l’usage de la trace écrite pour organiser les connaissances, consolider l’apprentissage et développer les compétences langagières, ce qui a impliqué de questionner les différentes stratégies que les enseignant·es peuvent mettre en place pour favoriser cette interaction et encourager les apprenant·es à réfléchir de manière critique sur leur propre production écrite.

Le travail en ateliers, l’après-midi, a permis, lui, de faire émerger les représentations qu’ont les praticien·nes, c’est-à-dire les enseignant·es de langues, de la trace écrite. Jugée indispensable, à chaque séance ou très régulièrement, elle est en partie le résultat des échanges oraux qui ont eu lieu durant la séance mais elle ne peut totalement en restituer l’ensemble. L’échange a également permis de pointer un « noeu » ou une difficulté du métier : comment faire en sorte que la co-construction de la trace écrite avec les apprenant·es soit articulée aux points de programmes linguistiques et culturels que les enseignant·es doivent traiter et/ou faire acquérir ? Par ailleurs, la question du temps se pose quand on décide d’une co-construction. Aussi, faut-il sans doute s’interroger sur quelle trace mérite de consacrer du temps et quelle autre pourrait être traitée plus « rapidement ».


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