En effet dès 2021 les élèves de 3e devront passer un test de positionnement uniquement en anglais, conçu par France Education International, visant à « reconnaître le niveau de maîtrise des élèves sur l’échelle de niveau du CECRL pour des activités de compréhension écrite et orale ainsi que de connaissances de lexique et de grammaire. ». Ne serait-il pas urgent d’informer les enseignants sur la forme de ces tests ? De plus il n’y a que peu de doutes sur le fait que les professeurs d’anglais seront en première ligne pour la passation de ces tests, même si ce sont des tests en ligne. Qu’en est-il des autres langues ? La LV2 risque fort d’être délaissée au profit d’un bachotage en anglais. L’ambition affichée d’arriver à un plurilinguisme semble bien mise à mal .


L’attestation de langues vivantes adossée au diplôme du baccalauréat 2021 est, elle aussi, problématique. Le terme « adossée au diplôme du baccalauréat » signifie-t-il que les épreuves successives subies par les élèves devraient permettre de définir le niveau qu’ils ont atteint ou cela implique-t-il des tests supplémentaires et lesquels ? Quelle valeur auront ces attestations au niveau international en terme de reconnaissance par les écoles ou universités qui exigent des certifications de type TOEIC ou TOEFL ?


Un décret publié en plein confinement, le 3 avril 2020, a entériné l’exigence d’une certification, encore une fois en anglais, pour la délivrance du BTS. Nous constatons que cette obligation ne s’accompagne d’aucune précision quant à la nature de cette certification qui fera, sans nul doute, l’objet d’un contrat juteux signé avec un organisme privé.
Cette course effrénée à la certification et à l’attestation engendre du stress supplémentaire chez les élèves et une pression sur les professeurs pour la préparation des tests. Les parents, soucieux de l’avenir et de l’orientation de leurs enfants, seront également affectés, pour quels résultats ?


Tout cela est une des composantes du « testing » à tout crin que subissent nos enfants, élèves, étudiants de la primaire au supérieur et qui semblent confondre l’évaluation des élèves et celle du système.


Le SNES-FSU s’oppose à cette dérive certificative qui dénature le métier d’enseignant de langues vivantes, contribue à l’appauvrissement de l’apprentissage et remet en cause le plurilinguisme.

La suppression de ces certifications est demandée par différentes associations, en particulier dans le supérieur (Communiqué interassociatif contre la certification en anglais dans le supérieur.). Le SNES-FSU ne peut que soutenir cette démarche au vu des mandats qu’il a sur ce sujet.

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