Les épreuves devraient avoir lieu cette année scolaire, en dépit de deux années d’apprentissage difficile en raison de la crise sanitaire.

Ce test, qui mélange évaluation d’activités langagières et de connaissances, n’est ni un diplôme ni une certification. Ce n’est qu’un outil de pilotage du système. Le SNES-FSU rappelle qu’il n’est pas plus à charge des collègues de langues que des autres. Comme PIX, il participe d’une surcharge de travail inutile qu’il faut dénoncer (motion en CA, par exemple).

Pour rappel, nous avions déjà fait un article détaillé l’an dernier sur le contenu de ce test et les dangers qu’il représente :

Les dangers sont confirmés et deviennent totalement explicites dans le BO numéro 47 du 16 décembre 2021

puisqu’il est écrit que c’est « un outil de pilotage de la discipline au niveau national, académique et de chaque établissement » et « un outil stratégique permettant la mise en place d’actions de régulation ».

Vous trouverez l’intégralité de ce BO ici

Et le calendrier des passations (du 28 février au 22 avril) ici, les dates étant différentes selon les zones.

Si on analyse plus en détails l’article de ce BO, on ne que peut réagir à certains passages :

– Ev@lang « constitue un pilier majeur du plan langues vivantes ». Comment un test de positionnement peut-il être considéré comme la pierre angulaire d’une politique de développement des langues ? C’est se moquer de du travail quotidien des enseignant·es.

– « Il s’inscrit dans une démarche formative et diagnostique des acquis ». Il est diagnostique, peut-être et encore, pas dans toutes les activités mais en quoi est-il formatif ?

– De même il est supposé « encourager » l’élève et « lui permettre de progresser » Comment un test, déconnecté des apprentissages, va-t-il encourager l’élève ? On est toujours dans cet imaginaire des premiers de cordée qui laisse à croire que l’élève a intrinsèquement envie de gravir des marches, de se surpasser. Et encore plus ridicule est l’idée que le résultat de son test, le bout de papier qui va lui être délivré à la fin de la passation, va lui permettre de progresser, magiquement ? On n’est pas à Poudlard !

En revanche nous ne sommes pas dupes et comprenons que ce test est effectivement « un outil pour tous les acteurs, responsables nationaux, recteurs et cadres académiques, chefs d’établissement » pour comparer les établissements mais aussi les enseignants d’un même collège et qu’il devra favoriser « un retour réflexif sur les modalités et les stratégies d’apprentissage mises en œuvre et sur l’élaboration de la progression pédagogique, dans l’établissement et dans la classe ». C’est bien sûr donner un moyen aux chefs d’établissement pour pouvoir s’immiscer dans le déroulement pédagogique de nos cours ! Mais tenons bon. Nous sommes les acteurs-trices et les concepteurs-trices de notre matériel pédagogique.

La démarche la plus simple et la plus stratégique sera de traiter ce test à sa juste valeur en lui accordant aussi peu d’importance que possible et en ne nous laissant pas imposer par la suite des conseils ou des injonctions qui iraient à l’encontre de notre liberté pédagogique.

Nous reviendrons dans un prochain article sur l’organisation et les procédures de mise en œuvre du test.

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