THÈME 1

2.4.

Le renforcement de l’autonomie des établissements, l’assouplissement de la carte scolaire, dont nous demandons qu’elle soit repensée, et l’importance de l’enseignement privé ont pour effet de spécialiser les collèges et de les mettre en concurrence, ce qui accentue la ségrégation sociale et accroît les inégalités. La carte des options doit être contrôlée par l’État, qui doit en garantir un large choix dans tous les établissements, et guidée par des objectifs de mixité sociale et scolaire. C’est un travail très fin d’analyse de la situation existante et de rééquilibrage de l’offre de formation, d’harmonisation et de transparence des pratiques de recrutement des élèves, qu’il s’agit d’obtenir de l’administration. Sa mise en oeuvre au sein des collèges doit viser les mêmes objectifs de mixité.

En particulier, l’offre de langues vivantes et de langues et cultures de l’antiquité, porteuses pour ces dernières d’une réflexion ouvertes et distanciée sur le monde actuel et continuant à irriguer la société contemporaine, doit être revue de manière ambitieuse.

5.5.

Le SNES-FSU rappelle l’apprentissage d’une langue vivante étrangère ou régionale nécessite un horaire hebdomadaire minimum de 3h. Cet enseignement ne peut se limiter à la perspective communicationnelle et à un empilement de compétences. Le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) ne doit pas guider l’écriture des programmes nationaux, et doit se borner à être un outil au service des apprentissages au lieu de s’imposer comme une fin en soi. La pertinence des évolutions didactiques et pédagogiques des quinze dernières années, toutes orientées vers une conception utilitariste des apprentissages, doit être interrogée. Le SNES-FSU exige du ministère la mise en place d’un groupe de travail sur la politique d’enseignement des langues vivantes étrangères et régionales.

Les expérimentations en langues vivantes doivent respecter le volontariat des équipes ainsi que l’accord du CA. Elles doivent se faire avec des horaires et moyens suffisants et non au détriment des horaires obligatoires de langues dans les autres niveaux,
ni de l’enseignement des langues anciennes. En tout état de cause, un bilan objectif des expérimentations doit être mené. Sur le fond, la question de la pertinence de l’introduction de la LV2 dès la classe de Cinquième reste posée. Elle ne saurait être envisagée sans un bilan préalable des expérimentations menées, une réflexion approfondie et un cadrage national.

Les classes bilangues et les sections européennes doivent également faire l’objet d’un bilan de leur mise en oeuvre dans les différentes académies. Elles ne doivent pas donner lieu à des classes de niveau.
Dans un souci de démocratisation, le SNES-FSU demande le maintien de l’offre diversifiée de formation, qui ne doit pas favoriser les ségrégations inter et intra établissements.

7.6.

Au lycée, le dispositif actuel des langues vivantes doit être entièrement revu. Les horaires globalisés doivent être remplacés par des horaires dédiés à chaque LV. Les enseignements de spécialités en LV doivent être rétablis, notamment en série ES, et pour chacune des langues apprises par les élèves. Les enseignants ne peuvent pas évaluer les quatre activités langagières au baccalauréat sans 3h de cours minimum par classe et par semaine. Ils demandent une réflexion autour du nombre de notions et d’activités évaluées dans chacune des séries. Les nouvelles modalités d’évaluation au bac, en reportant sur les enseignants de LV leur mise en oeuvre, accroissent considérablement leur charge de travail. D’une académie à l’autre, d’un établissement à l’autre, les conditions de passation diffèrent, ce qui génère des inégalités de traitement entre les candidats. Les enseignants, favorables à l’évaluation de toutes les activités langagières, exigent la mise en place d’épreuves nationales, terminales et anonymes.

Par ailleurs, le SNES-FSU rappelle son opposition aux certifications privées.

7.7.

La place de plus en plus grande laissée au CCF en BTS ouvre la voie aux « diplômes maisons ». Il est urgent de rendre au diplôme de BTS sa pleine dimension de qualification professionnelle, le CCF n’est envisageable que pour les épreuves de projet où l’évaluation du travail en cours de formation est nécessaire.

De plus, la qualité des formations de STS impose que les formateurs des CFA habilités disposent des mêmes titres que ceux exigés pour les enseignants de ces sections ; ces formateurs doivent être comme les enseignants inspectés régulièrement par des inspecteurs de leur discipline. De même, un réel contrôle de la qualité de l’apport pédagogique des entreprises doit être effectivement mis en place.

THÈME 2

2.5.5.

(…) Dans l’immédiat, il revendique que la réduction du temps de service pour effectif pléthorique, que les décharges attribuées pour les professeurs assurant la gestion du cabinet d’Histoire Géographie ou des laboratoires de Sciences Physiques, SVT, Technologie, langues, soient maintenues et ne soient pas transformées en indemnité. De plus, il revendique que l’heure de chorale effectuée par les professeurs de la discipline Éducation Musicale et chant choral soit décomptée pour la valeur de 2 heures.

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