Comment l’Observatoire des pratiques de presse lycéenne (OPPL) soutient-il la presse lycéenne ?

L’OPPL, créé en 1998, a pour objet de favoriser le « développement d’une presse lycéenne libre et responsable ». Animé par l’association « Jets d’encre », il regroupe vingt-trois organisations de la communauté éducative (syndicats, fédérations de parents, CLEMI, DNVL), des associations d’éducation populaire ou de défense des libertés (LDH, RESF).

Le SNES-FSU en est partie prenante.

Ce large spectre lui permet d’être un lieu de réflexion et d’élaboration collective encourageant le dialogue entre les acteurs de la presse lycéenne. Il conçoit mémos et brochures d’information sur les droits et responsabilités en matière de publications. Il joue un rôle de conseil et de médiation dans les conflits liés à des cas de censure. Enfin, l’Observatoire mène régulièrement des enquêtes sur les pratiques dans les lycées.

Sans devancer ses conclusions (attendues début 2018 pour le 20e anniversaire de l’Observatoire), le constat d’un déficit d’autonomie des lycéens en matière de presse, qu’elle soit papier ou en ligne, sera souligné dans la dernière enquête. Que ce soit par l’hébergement du journal numérique sur le site du lycée ou par choix rédactionnel, la direction de publication assurée par le chef d’établissement reste encore la norme. Pourtant depuis dix ans, la communication numérique et l’apparition des réseaux sociaux a bouleversé le rapport des jeunes aux publications. Pourtant les droits lycéens, dont celui de publication, sont abondamment réaffirmés : pas moins de quatre circulaires depuis 2010, et l’objectif d’« un média dans chaque établissement » y contribue.

Directeur de publication : dès 16 ans !

Il y a donc un enjeu fort à ce que cet aspect de la loi « Égalité et citoyenneté » du 27/01/2017 se concrétise aussi dans les lycées. En étendant le droit à l’exercice de la direction de publication dès 16 ans, quel que soit le cadre et le support de diffusion, ce texte a en effet modifié la loi de 1881 sur la liberté de la presse et celle de 1982 sur la communication audiovisuelle. Parce qu’elle va dans le sens du développement de l’autonomie et de la responsabilisation des jeunes, l’Observatoire a salué l’adoption de cette loi. Il a aussi fait auprès de la DGESCO des propositions d’actualisation de la circulaire de 2002 sur les publications lycéennes… qui n’attendent plus que leur concrétisation dans un texte réglementaire !

Philippe Guingand

L’apparition des réseaux sociaux a bouleversé le rapport des jeunes aux publications

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