A quelques jours de la fermeture de Parcoursup, les taux de confirmation des voeux dans un certain nombre de départements étaient particulièrement faibles (inférieurs à 50%). Pas de délai supplémentaire pour finaliser les dossiers : rédiger les « projets de formation motivés », renseigner les rubriques « mes activités et centres d’intérêts », ajouter les éléments demandés par les formations et, surtout, confirmer chacun des vœux. Une étape d’autant plus cruciale qu’en raison du coronavirus, les épreuves écrites des concours post-bac permettant d’accéder à des formations sélectives du supérieur sont, cette année, remplacées par l’examen des dossiers déposés sur Parcoursup.
Pour autant les chiffres annoncés lors de la fermeture de Parcousup par les ministères de l’EN et de l’ESRI indiquent une progression par rapport à l’année dernière, d’au moins deux points.
On peut se demander dans quelles conditions ont été validés tous les vœux en l’espace de quelques jours, dans le contexte particulièrement anxiogène lié à la situation de confinement et l’attente sur les modalités adaptées du bac 2020, et craindre une fois de plus que les inégalités sociales pré-existantes et celles habituellement engendrées par Parcoursup soient renforcées.
Le poids des algorithmes locaux
En outre le risque est grand de voir s’accroître encore le recours aux algorithmes locaux particulièrement stigmatisants et opaques pour les lycéen.ne.s et les étudiant.e.s compte tenu des difficultés des jurys des commissions d’examen des vœux à se réunir.
La décision du conseil constitutionnel du 3 avril suite à la requête de l’UNEF confirme bien le caractère décisif des algorithmes locaux dans le classement des candidats. Les commissions sont souveraines et contrairement à ce que dit le Ministère de l’enseignement supérieur, les critères locaux de sélection ne sont pas forcément en accord avec les attendus publiés pour les différentes formations. Par exemple la note moyenne de mathématiques figure très régulièrement alors qu’elle n’est pas mentionnée pour certaines formations. Même si la Ministre joue sur les mots en prétendant qu’il n’existe pas d’algorithmes locaux mais des « outils d’aide à la décision » dans la réalité, ce sont bien des procédures automatisées qui classent les candidats selon des critères dont ils n’ont pas connaissance au départ.
La décision du conseil constitutionnel permet bien désormais un accès aux documents qui ont permis les classements…mais à postériori, une fois achevée la procédure de pré-sélection !

Voir le communiqué de presse de la FSU:

lien : https://www.snes.edu/Parcoursup-36650.html

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