Le programme de chorale – élément du plan chorale du ministre – est paru au BO du 26 juillet 2018.

Il présente son organisation (chorale interniveaux, possibilité de concerts avec école collèges ou lycées…) et précise les quatre champs de « compétences » mobilisés : concert, espace scénique, écoute, maîtrise du geste vocal. Si ces éléments ne sont pas vraiment nouveaux pour les professeurs d’éducation musicale, d’autres le sont davantage et rompent avec la liberté pédagogique qui prévalait jusqu’ici en matière de nombre et de nature des projets menés chaque année.

Concernant le nombre de productions publiques, le texte manque de cohérence puisqu’il évoque parfois plusieurs concerts ou projets annuels et parfois « un ou plusieurs ».

Pour le SNES-FSU, plusieurs projets annuels et plusieurs concerts ne sont pas forcément possibles tous les ans, et d’autant plus lorsque le financement de ce nouvel enseignement facultatif – qui doit être de « 72 heures annuelles dont au moins une heure hebdomadaire » – n’est pas effectif.

Le passage le plus problématique du texte est celui relatif au répertoire travaillé, en partie imposé et censé contribuer à la mise en œuvre du nouveau programme d’EMC : « Chaque année » le répertoire doit être composé « d’œuvres témoignant des valeurs et principes fondant la citoyenneté républicaine et européenne (par exemple : la Marseillaise, l’Hymne à la joie, le Chant des partisans, etc.), ou encore évoquant des moments fondateurs de notre histoire ».

Au-delà de la focalisation ministérielle sur l’apprentissage de la Marseillaise et des valeurs de la République, il pourrait être plus opportun de travailler certaines années un projet en lien avec la citoyenneté et l’histoire, plutôt que d’en prévoir un tous les ans de manière systématique.

Cette mention est également problématique: « les chorales sont engagées à contribuer aux cérémonies commémoratives et aux évènements qui jalonnent l’année scolaire comme la Rentrée en musique et la Fête de la musique ».
Pour le SNES-FSU, participer aux cérémonies commémoratives et aux évènements comme la Rentrée en musique et la Fête de la musique doit relever du volontariat et s’appuyer le cas échéant sur des contextes locaux et des projets choisis par les enseignants.

Le SNES-FSU avait déposé des amendements à ce texte pour le CSE du 12 juillet, amendements qui n’ont pas été retenus par le ministère Les amendements déposés par le SNES-FSU

Le SNES-FSU appelle les enseignants à exercer leur liberté pédagogique concernant le choix du répertoire, le nombre et de la nature des concerts et manifestations dans lesquels ils s’engagent.

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