Bac :
– une épreuve anticipée et 4 épreuves terminales comptant pour 60 % de la note :

  • Épreuve anticipée de français en fin de Première ;
  • 2 épreuves écrites des disciplines de spécialité, au printemps (pour une prise en compte dans Parcoursup) ;
  • 2 épreuves en juin, la philosophie et un oral de 20 min ( » préparé tout au long du cycle terminal  » et adossé à un ou deux enseignements de spécialité)

– Un contrôle continu portant sur 40 % de la note :

  • Prise en compte des bulletins scolaires pour 10 % ;
  • Organisation d’épreuves communes, à partir de banques nationales, avec copies anonymisées, échanges de professeurs et harmonisation : 2 au cours de la Première et une en Terminale.

Ce que pense le SNES :
Une forte inquiétude porte sur la disparition des épreuves d’ECE : citées explicitement dans le rapport Mathiot, elles disparaissent complètement du paysage, même si tous les détails des évaluations ne sont pas encore connus (et sauf à espérer que cette épreuve fasse explicitement partie de l’épreuve finale de SVT…) ;
Une question se pose concernant la partie du programme qui sera soumise au l’examen sub-final : comment sera contrainte la progression en terminale pour que tous les candidats aient traité les parties concernées ? au vu de la période de cours réduite en terminale, l’examen portera-t-il aussi sur le programme de première ?
– La préparation de l’oral, qui pourra porter en tout ou partie sur les SVT, sans horaire dédié (voir infra), sans moyens (hautement probable) semble extrêmement problématique ;
– Les points précédents reprennent et/ou complètent une analyse plus globale de cette réforme présentée dans le communiqué de presse du SNES-FSU.

Structure du lycée :
– disparition de la semestrialisation par rapport au projet Mathiot… bonne nouvelle, mais c’est la seule…

• Seconde :
– Pas de  » changement organisationnel majeur  » de la 2nde à la rentrée 2018,… mais rien n’est dit pour la suite, cela concerne pourtant la structure du  » nouveau lycée  » !
– 2h d’AP seront  » … concentré sur la maitrise de l’expression écrite et orale « … il sera difficile  » d’arracher  » cet AP aux collègues de Lettres
– 54h annuelles d’orientation, soit plus d’1h30 par semaine effective – qui s’y collera ? quels effectifs ? quels contenus ? quelle organisation ?…
– Un  » test numérique de positionnement  » à l’entrée en seconde : il ne concerne pas les SVT… il est quand même terriblement aberrant alors que l’élève arrive, dans la plupart des cas, d’un établissement public dans lequel ses compétences (s.l.) devraient être intelligemment évaluées ?…

• Cycle terminal :
– Socle de culture commune comportant du français (puis philosophie en Terminale), de l’histoire-géographie et de l’EMC, 2 langues vivantes, de l’EPS et une nouveauté, les  » humanités scientifiques et numériques  » ;
– Disciplines de spécialité : 12h, réparties sur 3 disciplines en Première puis 2 disciplines en Terminale (parmi les 3 suivies en première) ;
– 1h30 hebdomadaire d’orientation ;
– 3h maximum d’enseignement facultatifs, dont les sciences expérimentales sont exclues.

Ce que pense le SNES :
– l’absence de changements en seconde à la rentrée 2018 ne supprime pas toutes les inquiétudes liées à ce premier niveau de lycée. Quelle sera l’évolution future pour coller ou préparer à la modularité du cycle terminal ? Comment vont évoluer les enseignements d’exploration ? L’AP totalement fléché vers la maitrise de l’expression écrite et orale restera probablement inaccessible aux enseignants de SVT…
– la modularité, déclinée de façon un peu progressive par la réduction de choix de spécialités entre la première et la terminale, pose plusieurs problèmes :

  • la poursuite d’études supérieures dans les sciences de la Terre et du vivant (Licences SVT, PACES, BCPST…) nécessite des connaissances solides autant en physique-chimie qu’en mathématiques : les élèves seront confrontés à un choix – cornélien ! – en fin de première…
  • … choix d’autant plus crucial qu’il sera aussi contraint par les attendus (et les pratiques) de Parcoursup (peut-on espérer que le supérieur adapte ses attendus ?… la mise en place de Parcoursup ne laisse que peu d’espoirs…) ;
  • et il est évident que ces choix ne résoudront pas la  » hiérarchie des séries  » (voir étude de l’exemple anglais)

– beaucoup de questions – et d’inquiétudes ! – se posent concernant l’enseignement des  » humanités scientifiques et numériques  » : quels contenus ? quels enseignants ?… et quelles foires d’empoignes auront lieu chaque année dans les établissements lors des répartitions de services ?
– l’absence de  » mineure  » ou d’option de sciences expérimentales ne permettra pas à des élèves ayant choisi des triplettes d’enseignements non scientifiques de pouvoir accéder à une culture scientifique (vu que ce ne sera probablement pas l’objectif de l’enseignement d’HSN) ;
– ce qui revient à une disparition quasi-totale des enseignements scientifiques du tronc commun… on ne peut considérer l’enseignement d’HSN même comme une maigre  » compensation « , d’autant que des déclarations orales du ministre même associe, aux côtés des profs de  » sciences « , ceux de philo et d’HG… ;
– enfin en termes d’heures postes, le bilan risque d’être très lourd – dramatique ? – la perte des heures d’enseignements en ES/L et en Terminale S ne sera certainement pas compensée par les 0,5h de plus de la Spé SVT ni une par des inscriptions plus nombreuses dans cette Spé…

La mobilisation contre cette réforme reste plus que jamais d’actualité.

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