Les 1 082 réseaux à la rentrée 2015 ne réduiront pas le périmètre de l’EP. Mais la carte évoluera pour s’adapter à l’évolution des contextes sociaux. Or, la situation s’est globalement dégradée ces dernières années : la pauvreté a fortement augmenté et s’est déplacée. Le récent rapport de l’Unicef montre que le nombre d’enfants pauvres est passé en France de 15,6 % en 2008 à 18,6 % en 2012, soit une augmentation de 440 000. Ces chiffres confirment ce qu’une enquête de l’INSEE de 2013 avait déjà montré : un enfant sur cinq, soit près de trois millions d’enfants, vit sous le seuil de pauvreté. De nombreuses études montrent par ailleurs que l’évolution des quartiers et des loyers en zones urbaines a conduit à chasser toujours plus loin les plus pauvres vers les zones rurales.
– Pour toutes ces raisons, le « dialogue social local » doit d’abord interroger les indicateurs fournis, qui ont tous des limites et des biais qu’il faut bien mesurer. Le taux de CSP défavorisées est établi sur les déclarations des familles ; le taux de boursiers doit être considéré avec pré- caution, les familles les plus démunies n’en faisant pas toujours la demande ; le taux de retard à l’entrée en Sixième risque d’éliminer, comme en 2006, nombre de réseaux qui ont mené une poli- tique volontariste de réduction des redoublements. Pour le SNES-FSU, une concertation approfondie à tous les niveaux est d’autant plus impérieuse que ces indicateurs ne sauraient suffire à distinguer les établissements devant relever d’une politique prioritaire. Ainsi, par exemple, le rectorat de Dijon a choisi d’ajouter un « indice de ruralité ». En outre, la forte dégradation de la situation économique et sociale justifie une extension de la carte partout où cela apparaît nécessaire.

Dans les académies : Aix-Marseille, Lille,, dijon

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