La journée d’action du jeudi 13 janvier a été l’occasion pour les CPE et les AED de faire entendre leur colère, de faire connaître la réalité de leur quotidien et de porter leurs revendications.

Cette journée de mobilisation a aussi permis de mettre en lumière l’état dégradé du service public d’Éducation en cette fin de quinquennat.

La question salariale toujours d’actualité

Les CPE ont bénéficié comme les enseignants des avancées de PPCR, négociées le plus favorablement possible grâce au SNES-FSU en 2017. La lutte du SNES-FSU pour l’obtention de « la prime informatique » suite à la pandémie en 2020 a débouché sur une augmentation du taux de l’indemnité forfaitaire CPE encore bien modeste (+ 19,70 € mensuels). Quant à la prime d’attractivité, fruit du « Grenelle de l’éducation », cher au ministre, les montants annoncés ne permettent même pas de rattraper les pertes dues à l’inflation. Rien pour les collègues en milieu et fin de carrière si ce n’est une légère augmentation du ratio de promotions à la hors classe très insuffisante.

Rien pour les AED et une nouvelle grille insuffisante pour les AESH.

Loin d’une augmentation pérenne de la rémunération, la « revalorisation historique » du ministre ne renvoie qu’à des indemnités, primes et heures supplémentaires.

En l’absence d’augmentation de la valeur du point, les avancements d’échelon sont annihilés par l’inflation. Pour les certifiés, CPE et Psy-ÉN, le salaire de recrutement atteint un niveau historiquement bas à 1,14 fois le SMIC. Ils sont donc éligibles à la prime d’activité. Dans la 5e économie mondiale, des cadres A de la Fonction publique recrutés à bac +5 après un concours difficile relèvent d’une politique de lutte contre la pauvreté.

Une « revalorisation » prétexte à une offensive managériale 

Le gouvernement entend également poursuivre sa stratégie d’une rémunération au mérite, véritable mise en concurrence des agents. Une stratégie mortifère pour nos statuts qui garantissent l’égalité entre agents exerçant les mêmes missions et qui les protègent de pressions des pouvoirs économiques et politiques. Les pratiques managériales d’individualisation selon le mérite ou la performance rendent les rémunérations de moins en moins lisibles et de plus en plus inégalitaires. La réduction des compétences des CAP (Commissions Administratives Paritaires) permet à l’administration de ne pas avoir à rendre de comptes. Il s’agit également pour le ministre de lier la revalorisation à une redéfinition des métiers.

Pour nos salaires, jeudi 27 janvier, les vies scolaires en grève !

Le SNES-FSU revendique une réelle revalorisation des salaires et des carrières sans contreparties qui passe par le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat, le dégel du point d’indice, la reconstruction des grilles et le doublement de l’indemnité forfaitaire. Salaires, conditions de travail, budget 2022, conditions sanitaires, la politique ministérielle forme un ensemble cohérent qu’il faut combattre.

Stop au mépris ! Le 27 janvier, on continue , toutes et tous dans l’action !

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