Selon Amélie de Monchalin, ministre chargée des Comptes publics, « nous avons besoin de plus de militaires, de plus de policiers et de gendarmes ». Cela tombe bien pour la ministre, car la crise de recrutement perdure dans l’Éducation et rares sont les volontaires pour nos métiers : trop mal payés, trop difficiles, trop déconsidérés ! L’enquête internationale Talis 2024 montre que seulement 4 % des enseignant·es se sentant valorisé·es par la société et par les autorités.
La France lanterne rouge !
Alors que le Parlement débat d’un projet de budget austéritaire qui n’envisage aucune mesure de revalorisation pour les agent·es de la Fonction publique, le SNES et la FSU s’adressent aux parlementaires :
- Améliorez les conditions de travail : en réduisant les effectifs des classes pour pouvoir suivre chaque élève, et en libérant du temps pour la concertation, la conception et la formation.
- Améliorez les salaires, et les pensions : en les indexant sur la hausse des prix, en augmentant le point d’indice, en intégrant les primes et les indemnités dans le traitement indiciaire. La part fixe de l’ISOE pourrait immédiatement augmenter de 50 % pour toutes et tous.
- Considérez les enseignant·es, CPE, Psy-ÉN : en reconnaissant le niveau de qualification nécessaire pour bien faire son travail dans le second degré, en renforçant la liberté pédagogique des enseignant·es, en confortant le métier des membres des équipes pluriprofessionnelles de nos établissements. Chacune et chacun ont un rôle décisif pour la réussite et l’émancipation de chaque élève, qui doit être reconnue.
Précarité et paupérisation : basta !
Le SNES-FSU revendique un plan de titularisation, par des voies diversifiées, pour sortir de la précarité. Un corps de fonctionnaires doit être créé pour les AESH. L’agrégation révolutionnerait et deviendrait le corps unique du second degré, aboutissant d’un plan de revalorisation des carrières qui concerne toutes les étapes de la vie active, et qui réduise les inégalités professionnelles. L’accès à la hors-classe exceptionnelle ne peut rester aussi inégalitaire et injuste qu’il l’est depuis deux ans.
Les urgences dans le second degré sont nombreuses (carrière, moyens, conditions de travail). C’est maintenant que se jouent les moyens pour la rentrée 2026, avant que les DGH n’arrivent dans les établissements. En étant nombreuses et nombreux dans les cortèges le 2 décembre et en grève, nous ferons pression pour que la situation du second degré et de ses personnels soit considérée !

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