L’ensemble des résultats d’admissibilités aux concours de l’enseignement et de l’éducation sont désormais disponibles. Les premiers résultats des concours de la session 2025 montrent l’étendue de la crise d’attractivité. Si l’agrégation externe reste toujours attractive avec des ratios admissibles/postes qui restent corrects (2 admissible par poste en moyenne) dans la plupart des disciplines et aucun poste perdus après l’admissibilité, il est loin d’en aller de même pour les CAPES et CAPET où la situation reste catastrophique.

Cette année encore, le Ministère a dû prolonger de deux semaines la période d’inscription aux concours faute de candidat·es. C’est le signe du désintérêt croissant des étudiant·es pour nos métiers en raison des faibles salaires et de la dégradation des conditions de travail. Il est déjà certain que la session 2025 ne permettra pas de pourvoir tous les postes offerts aux concours.

CAPES externe, interne, 3eme concours

Malgré la suppression de 5% des postes au CAPES externe par le Ministère, principalement dans les disciplines déficitaires (-33% en lettres classiques, -39% en allemand, -22% en éducation musicale, -12% en physique-chimie, -5% en mathématiques, -4% en lettres modernes, …), avec l’objectif à peine voilé de minimiser la pénurie, les ratios admissibles/postes ne s’améliorent pratiquement pas (+0,03) par rapport à la session 2024. Mais cette tentative de minimisation de la crise ne résiste pas à l’épreuve des chiffres : il n’y a que 6987 admissibles en 2025 contre 7190 en 2024, soit une baisse de -3%. Depuis 2017, la chute du nombre de candidat·es aux concours est vertigineuse.

Depuis 2017, le nombre de postes ouverts aux CAPES externes a baissé de -33%.

Dès l’admissibilité, 11 postes sont déjà perdus au CAPES externe (7 en lettres classiques, 3 en breton, 1 en catalan). Le ratio admissibles/postes est également très inquiétant dans beaucoup de disciplines. Seulement 1,02 en allemand, 1,05 en lettres modernes, 1,14 en physique-chimie, 1,16 en mathématiques, 1,20 en éducation musicale, 1,36 en anglais… Cela présage de plusieurs centaines de postes non pourvus après les épreuves d’admission.

13 postes sont perdus dès l’admissibilité au 3eme concours. Seul·es 520 candidat·es (-26 par rapport à la session 2024) sont admissibles pour 390 postes ouverts. Malgré la suppression de 109 postes au concours (-22% !) par rapport à la session 2024, de nombreux postes resteront donc vacants après les résultats d’admission !

Au CAPES interne, l’ensemble des résultats d’admission sont tombés. 19 postes sont perdus (2 en allemand, LC et portugais ; 4 en H-G ; 1 en SVT ; 8 en éducation musicale).

CAPET externe, interne

Malgré la suppression de 10% des postes au CAPET externe par rapport à 2024, la situation n’est pas plus favorable. 10 postes sont perdus dès l’admissibilité (en SII ingénierie informatique et éco-gestion). Le ratio admissibles/postes moyen n’est que de 1,61. Cela présage de nombreuses pertes de postes dans des disciplines déjà fortement déficitaires notamment en économie-gestion et SII.

Les résultats d’admission au CAPET interne sont disponibles : 12 % des postes sont non pourvus. 11 postes sont perdus en SII, 3 en éco-gestion, et 2 en esthétique-cosmétique.

Tous les résultats d'admissibilité aux concours externes de recrutement des enseignant·es sont désormais publiés.Au CAPES externe, 11 postes sont d'ores et déjà non pourvus en lettres classiques, breton et basque. 🧑‍🏫👩‍🏫🏫

Enseignant•es, CPE, Psy-EN stagiaires SNES-FSU (@stagiairessnes.bsky.social) 2025-05-16T17:53:35.507Z

Quelles perspectives ?

Cette crise d’attractivité des métiers de l’enseignement qui se poursuit à la session 2025 des concours de recrutement est le produit de la politique salariale menée ces dernières années, de la dégradation des conditions de travail, du prof-bashing permanent et de la valse des réformes contraires aux intérêts des élèves et des personnels.

Plutôt que de répondre à cette crise en augmentant les salaires avec un début de carrière à 2 SMIC et une reconstruction des grilles salariales, en revenant à une entrée dans le métier progressive et à tiers-temps et à un recrutement sous statut d’élève-fonctionnaire bien rémunéré dès la L2, le gouvernement s’entête.

Le SNES-FSU est vent débout contre cette réforme qui va déqualifier nos métiers et remettre en cause notre identité professionnelle. Nous portons un tout autre projet pour en finir avec la pénurie aux concours.

Le SNES-FSU est aux côtés des admissibles et des admis·es aux concours :


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