Le SNESZ-FSU aux côtés des stagiaires

Un mouvement bouleversé par la réforme

Pour rappel, les lauréat·es du concours titulaires d’un master MEEF sont désormais affecté·es à temps plein, le mi-temps, et la formation à l’INSPÉ, étant réservés aux lauréat·es titulaires d’un autre master. Le lot commun des stagiaires devient donc l’affectation au barème, ce qui n’était pas le cas avant : les lauréat·es inscrits en MEEF étaient maintenu·es dans leur académie.

Dès le mouvement inter-académique, le ministère a affecté les stagiaires dans deux mouvements distincts, un pour les temps plein et un pour les mi-temps, sans qu’il ait bien anticipé le nombre de supports nécessaires dans l’un et l’autre cas ni bien identifié la situation de chaque stagiaire. Par exemple, des stagiaires dont le master MEEF n’avait pas été pris en compte ont été affecté·es dans une académie comme s’ils devaient être à mi-temps.

Des affectations académiques entachées de nombreuses erreurs

Une fois la phase inter-académique passée, cette situation a eu des conséquences dans le mouvement intra-académique. Les rectorats ont affecté des stagiaires à mi-temps alors qu’ils et elles étaient sensé·es être à temps plein. Les vérifications des titres et de l’expérience ayant souvent été faites après les congés d’été, ces affectations ont été modifiées après la mi-août. C’est le cas à Versailles, et les réaffectations étaient encore en cours après la rentrée ; une stagiaire a ainsi eu trois affectations successives, et attend la quatrième !

Ailleurs, des stagiaires temps plein sont affecté·es dans deux établissements, parfois distants de 50 km comme c’est le cas en allemand dans l’académie de Limoges. D’autres sont affecté·es très loin de chez eux et des lieux de formation, alors que des solutions locales existaient en respectant les barèmes et en prenant en compte les vœux intra-académiques.

Les demande de révision d’affectation ont été très nombreuses (le Ministère dit en avoir enregistrées 1000 lors de la première phase des affectations !), et si certaines, avec l’appui du SNES-FSU aboutissent, ce n’est pas systématique. Ainsi, à Nantes, le rectorat a refusé de revoir l’affectation d’un stagiaire malgré la légitimité de la demande et le soutien de la section académique du SNES-FSU. Il n’est d’ailleurs revenu sur aucune révision. Dans de telles conditions, il n’est pas rare de voir des stagiaires démissionner.

Beaucoup d’AED prépro en M2 attendent encore de signer leurs contrats

Pour les AED prép-pro, la situation est tout aussi ubuesque : peu de contrats sont renouvelés aujourd’hui. La circulaire de 2019 qui organise le recrutement, les missions et la rémunération des AED pré-pro n’a toujours pas été modifiée par le ministère pour tenir compte du décret de décembre 2021 qui prévoit une quatrième année pour les AED déjà dans le dispositif, et qui entrent cette année en M2 MEEF. Les pages du site officiel Devenir Enseignant n’étaient, le 10 septembre, toujours pas à jour.

En somme, face à une crise du recrutement dénoncée par tous et toutes, le ministère et les rectorats continuent de négliger les stagiaires et les futur·es lauréat·es du concours.
Face à cela, profs, CPE et Psy-En stagiaires, ainsi que les AED Prépro, ne doivent pas rester isolé·es : rapprochez-vous des sections académiques du SNES-FSU, vos interlocuteurs privilégiés dans ce genre de situation.
Témoignez sur les réseaux sociaux en citant le @SNES-FSU et avec le #NotreVraieRentree

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