Ces propos mensongers discréditent et décrédibilisent l’exercice de ces personnels dans l’École. On ne saurait trop conseiller à certain·es communicant·es de revoir leurs dossiers !
Les psychologues de l’Éducation nationale non seulement ont la même formation universitaire et le même titre que tous les autres psychologues, mais elles·ils sont également recruté·es sur concours par le ministère de l’Éducation nationale avec un master 2 de psychologie, pour suivre une formation supplémentaire d’un an. (Décret 2017-120 du 1er février 2017).
Ces psychologues sont donc plus formé·es que ce qui est exigé pour la possession du titre de psychologue !
De plus, pour occuper les quelques 2000 postes vacants de PsyEN EDA et EDO sur tout le territoire, les rectorats recrutent des PsyEN contractuel·les et vérifient qu’elles·ils disposent des diplômes nécessaires pour faire usage du titre. S’ils ne le faisaient pas ils tomberaient sous le coup de la loi.
La profession de psychologue est une profession réglementée et le titre est protégé. Les PsyEN remplissent largement les conditions pour porter ce titre. Il faut donc cesser de jeter le discrédit sur leur profession, qui est en majorité féminisée.
Est-ce un hasard, quand les affirmations mettant en doute leur formation sont exprimées par des hommes ?
Comment croire que ces propos relèveraient de l’ignorance ? Pourquoi disqualifier volontairement ce corps de psychologues fortement féminisé d’agent·es du service public de l’Éducation nationale ?
Une seule réponse possible : justifier la décision du MEN et du gouvernement de ne pas en recruter davantage !
Les PsyEN ne font pas de psychothérapie dans l’École, mais aucun·e autre psychologue ne pourrait en faire, car l’institution scolaire n’est pas une institution de soins.
En revanche, les PsyEN assurent auprès des élèves écoute, accompagnement, suivi psychologique et agissent auprès des équipes pour améliorer la réussite et le climat scolaire. Elles·ils sont en lien avec les structures de soins extérieures, qui prennent en charge les troubles psychiques, car le choix de l’orientation vers un·e psychologue libéral·e ne peut être l’unique solution !
Les derniers évènements dramatiques montrent clairement qu’il faut au quotidien, des personnels qualifiés dans l’École et non des adultes « repères en santé mentale » formés en quelques heures ! Avec 1600 élèves en charge, soit 3 ou 4 collèges ou lycées ou dans le premier degré parfois plus de 10 écoles, équivalent au double des autres pays de l’UE, comment assurer cette veille et être disponible pour tous les élèves quand ils en ont besoin ?
Cessez de dissimuler derrière des arguments fallacieux, ce qui ne correspond qu’à des choix politiques et budgétaires !
Les PsyEN ont des missions qui peuvent améliorer la situation de nombreux élèves et aider les équipes. Au moment où des évènements dramatiques impactent l’École, les PsyEN sont en première ligne dans les cellules psychologiques d’urgence, à l’écoute des élèves.
Il faut en recruter et non les disqualifier !
Manifestement, ce sont les mêmes personnes qui œuvrent à affaiblir le service public, qui se livrent à cette campagne de dénigrement.