On sait que les politiques ont souvent la mémoire courte ; l’actualité vient d’en donner une nouvelle illustration. Ceux qui s’élevaient en 2006 contre l’utilisation du 49-3 quand De Villepin entendait imposer le CPE viennent d’utiliser la même méthode.

Certes le 49-3 est prévu dans la Constitution mais son utilisation sur un texte de loi aussi essentiel que le Code du Travail, dans un contexte d’opposition massive de la population comme d’une majorité d’organisations syndicales, relève d’un déni flagrant de démocratie. Dès l’article 1 du projet qui réserve à quelques experts le soin d’écrire les principes fondamentaux du Code, le gouvernement n’a pas trouvé de majorité ; après avoir tenté de tergiverser, il a donc choisi de passer en force.

Depuis se succèdent les menaces vis-à-vis des députés socialistes contestataires, les harangues de M. Valls mais rien n’y fait. L’opposition à une loi qui affaiblirait les garanties collectives et laisserait les salariés les plus exposés sans protection ne passe toujours pas ; jeunes, salariés du privé comme du public, retraités, chômeurs ont bien compris les enjeux et continuent à se battre.

Après les manifestations du 12, avec l’intersyndicale interprofessionnelle, la FSU appelle à de nouvelles journées d’action les 17 et 19 mai 2016. Le nombre de secteurs en grève (cheminots , routiers etc…), l’exaspération renforcée par le recours au 49-3, laissent prévoir une forte montée en puissance des mobilisations. Les personnels de l’Education nationale qui subissent également l’autoritarisme et le refus du dialogue de la part du gouvernement répondront à l’appel des intersyndicales locales.

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