Dans l’un des départements, les PAS se sont substitués au PIAL, élargissant ainsi les zones d’affection des accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap. Dans un autre département, le PAS est à côté du PIAL, ce qui crée encore une couche intermédiaire « hiérarchique » pour les accompagnant.e.s qui ne savent plus de qui elle/ils dépendent : du pilote du PIAL ou de la coordo du PAS pour la gestion de leur emploi du temps. Dans un département, les accompagnant.e.s continuent d’accompagner des élèves notifiés MDPH, tandis que dans un autre elles et ils prennent également en charge les élèves en cours de notification et des élèves non notifiés. Ceci va l’encontre de la circulaire n° 2017-084 du 3 mai 2017 qui indique que « Ces personnels se voient confier des missions d’aide aux élèves en situation de handicap » ; ce qui est redit dans la circulaire n° 2019-090 du 5-6-2019 au paragraphe 3.1 « Les missions que peuvent se voir confier les AESH sont précisées par la circulaire du 3 mai 2017 susvisée. Les agents ne doivent pas se voir confier par les services académiques, par les écoles ou les établissements des tâches ne figurant pas dans les textes qui leur sont applicables. »
S’agissant des droits du travail des personnels, en fonction de leur interlocuteur, les agents reçoivent des informations différentes voire contradictoire, ce qui induit une inégalité de traitement (par exemple congé pour enfant malade).
S’agissant des affectations des accompagnant.e.s, il n’existe pas d’harmonisation des pratiques dans le mesure où dans l’un des PAS ou des PIAL la plus ancienne sera déplacée tandis que dans l’autre ce sera la dernière arrivée.
D’autre part, dans un département, les personnels éducation nationale et les personnels ARS sont en conflit car les limites de chacun des champs professionnels n’a pas été clarifié. Autre incongruité, l’absence de spécialisation de certains enseignant.e.s à la tête du PAS qui ne connaissent ni le handicap, ni la gestion des emplois du temps des accompagnants alors qu’ils et elles sont supposés être support de leurs collègues enseignants et gestionnaire des emplois du temps des accompagnants. Idem pour les éducateurs spécialisés dont certains peuvent être peu formés. Pour finir, le fiasco de ce dispositif se traduit par la volonté d’enseignant.e.s coordo de ne pas reconduire cette mission.
Pour finir, les associations de familles d’enfants handicapés initialement favorables à ce dispositif, sont à présent contre au regard de la dégradation de l’accompagnement des élèves. Au vu de ces retours de terrain qui n’ont rien de positif, le SNES-FSU continue de demander la suppression des PIAL et des PAS.
Le conseil d’administration de …….