Les projets de programmes des cycles 2, 3 et 4 ont été publiés sur le site du MEN vendredi 19 septembre.

Ce document de 375 pages est issu de la réécriture partielle, durant l’été, des projets de programmes soumis à la consultation de la profession au printemps dernier, et sur lesquels le SNES avait émis un avis assez sévère et fait nombre de propositions.

Ces textes seront très rapidement étudiés en Commission spécialisée, les 30/9 et 1/10, pour ensuite être soumis au Conseil Supérieur de l’Éducation les 7 et 8 octobre.

En voici notre analyse brève.

Cycle 3

– Les programmes sont adossés uniquement sur le CECRL.
– Les repères de progressivité semblent difficiles à définir. Comment passe-t-on de A1 à A2 ?
– Dans la présentation actuelle les repères de progressivité se résument à une répétition des indicateurs du CECRL.
– Les contenus linguistiques et culturels, organisés par cycle et non par années ne permettent pas d’égalité entre élèves d’un même établissement et encore moins d’un établissement à un autre. Le choix laissé à l’enseignant peut amener un élève à ne jamais bénéficier d’une partie du programme.
– Comment l’enseignant va-t-il gérer l’hétérogénéité à l’arrivée en 6e ?
– Il se pose le problème du choix des 2 activités langagières de niveau A2 à valider. Lesquelles ? Selon quelles modalités et critères ? Quid de ceux qui n’en valident aucune au niveau A2 ? Quelles conséquences pour la gestion en cycle 4 ?
– On constate les limites du programme inter-langues : par ex phonologie, spécificités culturelles etc…

Cycle 4

– Introduction des DNL (disciplines non linguistiques) : comment seront-t-elles mises en place ? Comment garantir l’égalité entre établissements ? Quelle sera la place du professeur de LV ?
– Interdisciplinarité : d’après le programme les LV auraient leur place partout. Quelles seraient les répercussions sur les horaires disciplinaires et le traitement du programme?
– Nous retrouvons le même problème pour la validation des paliers du CECRL qu’en cycle 3.
– De la même façon, le problème du programme inter-langues se retrouve au cycle 4.
– L’absence de repères annuels rend la mise en œuvre extrêmement difficile (en grammaire par exemple où tout est mentionné, en phonologie également).
– Pour ce qui est des thèmes retenus, les choix sont suffisamment larges et fourre-tout pour certes respecter la liberté pédagogique mais en même temps ne pas créer de culture commune.

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