Le compte n’y est pas car, en période de forte inflation, il est essentiel de revaloriser le point d’indice, clef du calcul de nos salaires, et de réindexer son évolution sur l’inflation pour éviter les pertes de pouvoir d’achat à venir. C’est plus de 20 % de revalorisation de la valeur du point qu’il faudrait obtenir pour compenser les pertes antérieures.

Le compte n’y est pas car tous les personnels ne sont pas concernés, et particulièrement les AED et les AESH.

Ces mesures, sans contrepartie pour la profession, contrairement au volet « Pacte », sont donc bienvenues mais très insuffisantes et le SNES-FSU entend continuer à peser, par la mobilisation et l’action dans les instances, pour amplifier la revalorisation des carrières de toutes et tous, dans un contexte de crise de recrutement et d’exténuation professionnelle.

Des mesures indemnitaires

Le doublement de la part fixe de l’ISOE, à 2550 € brut au 1er septembre 2023, et l’alignement de la part modulable pour les professeurs principaux de Première, de Terminale sur les autres niveaux à 1476 €, faisaient partie des revendications du SNES-FSU et n’avaient pas initialement été proposés par le ministère. Le SNES-FSU se félicite également d’avoir été entendu sur l’exigence d’aligner l’indemnité pour sujétion particulière des professeurs documentalistes sur l’ISOE à 2550 €. Les indemnités des PSY-EN et CPE évoluent comme l’ISOE et progressent donc de 1294 € brut. La question de l’alignement de l’indemnité des PSY-EN EDO sur celle des PSY-EN EDA reste entière.

La prime d’attractivité est étendue aux professeurs stagiaires et abondée jusqu’au 7° échelon de la classe normale.

Les agent.es non-titulaires sont concerné.es par les évolutions sur l’ISOE et sur la prime d’attractivité.

Le ministère a fini par confirmer une évolution équivalente de la prime d’attractivité des professeur.es agrégé.es.

Ci-dessous le tableau communiqué par le ministère

Le SNES-FSU revendique prioritairement des augmentations indiciaires, qui présenteraient l’avantage par rapport aux mesures indemnitaires, d’être cumulatives sur la carrière, prises en compte dans le calcul de la pension de retraite et indexées sur les revalorisations futures de la valeur du point.

Des mesures sur les carrières

Le SNES-FSU se félicite d’avoir été entendu sur sa revendication insistante d’abandon du contingentement de la classe exceptionnelle et de l’échelon spécial, au profit d’un flux annuel de promotions garanti. Cela devrait être de nature à désengorger l’accès au grade sommital. Le SNES-FSU agira dans les instances pour que le plus grand nombre puisse accéder effectivement à l’indice de fin de carrière : définition du ratio de promotion, définition du vivier de promouvables, barème de départage, temps d’attente… De façon transitoire, le contingentement de la classe exceptionnelle est porté de 10% du corps à 10.5 % pour la campagne 2023, le ministère estimant à 3 000 le nombre de promotions supplémentaires ainsi créées, tous corps confondus.

Le flux annuel garanti de promotion de la classe normale vers la hors-classe est en outre porté progressivement de 18 % actuellement à 23 % en 2025 (21% en 2023, 22% en 2024 et 23% en 2025), ce qui devrait réduire d’au moins un an le temps d’attente. Le ministère chiffre à 5 000 le nombre de promotions supplémentaires possibles dès 2023, tous corps confondus.

Le SNES-FSU sera vigilant pour que ces évolutions de carrière ne soient pas réservées aux collègues qui s’engageront dans les missions « pactées » et qu’elles n’impliquent pas un renforcement des procédures d’évaluation et d’encadrement. Il agit pour que tous les corps soient concernés : professeur.es agrégé.es, professeur.es de chaires supérieures, CPE, PSY-EN mais aussi AED et AESH.

Enfin, les modalités de classement initial sont améliorées pour les lauréat.es de tous les concours dès la session 2023 pour permettre une meilleure prise en compte de leur expérience antérieure dans le cadre d’une reconversion professionnelle (prise en compte à hauteur de deux tiers de l’ancienneté acquise).

Le SNES-FSU demande en outre l’abandon du volet « Pacte » et le transfert des financements qui lui sont dédiés vers les mesures du socle accessibles à toutes et tous sans contrepartie.

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