Pour la troisième fois en moins de deux semaines, les personnels du second degré se sont majoritairement mis en grève, à 65 % environ, certains établissements ayant même reconduit la grève, d’autres atteignent des taux de 90 % de grévistes.

Cette mobilisation exceptionnelle est la preuve d’une grande colère, d’une grande défiance des personnels de l’Éducation vis-à-vis de leur ministre. À la question de la réforme des retraites s’est ajouté le déni dont fait preuve Jean-Michel Blanquer sur les difficultés engendrées par la réforme du lycée et du bac, ainsi que le peu de cas qu’il fait de la souffrance professionnelle engendrée par un management agressif.
Quoi qu’en dise le ministre, nos professions ont bien compris que la réforme du régime des retraites par points se traduirait par une baisse significative du montant des pensions du fait de l’abandon du calcul sur les 6 derniers mois.

Quant aux récents propos du ministre visant à rassurer, en liant une hypothétique revalorisation des enseignants à une réforme « systémique » du métier, ils n’ont fait qu’attiser la colère.

Chacun a bien compris que le flou le plus complet qui régnait quant au budget ne permettait pas une véritable revalorisation, mais qu’à l’inverse il s’agissait de travailler plus, d’imposer encore plus de tâches à une profession déjà accablée par des réformes qui n’ont fait qu’alourdir le travail.

Le SNES-FSU continue d’exiger l’abandon de l’actuel projet de réforme des retraites, l’ouverture des discussions pour une amélioration du système actuel et un plan rapide de programmation d’une revalorisation déconnectée des retraites touchant toutes les classes d’âge et tous les personnels.
Il poursuivra son travail d’information et de mobilisation des collègues en décembre, il apporte son soutien à toutes les actions des prochains jours (reconduction, rassemblement). Une date nationale en janvier sera proposée rapidement.