Le SNES-FSU a tenu une conférence de presse le mercredi 19 novembre 2014 dans le cadre de la semaine d’action organisée par la FSU et du meeting du samedi 22.
Frédérique Rolet a rappelé que cette semaine d’action et ce meeting ont pour but d’alerter le gouvernement et de donner la parole à la profession. Car même si l’éducation est une priorité du gouvernement, la politique qu’il a mené jusqu’ici n’a pas été à la hauteur des enjeux. En effet le budget 2015 prévoit de financer 2550 postes supplémentaires dans le second degré alors que des moyens devront être débloqués pour l’éducation prioritaire, et notamment pour le financement de la pondération REP+, que le nombre d’élèves augmentera à la rentrée et que, dans le cadre de la loi de programmation., certains emplois sont déjà spécifiquement réservés aux collèges.
De nombreux dossiers sont encore en attente d’une réponse claire du ministère. Il annonce en effet une restructuration du collège en janvier 2015. Or le SNES-FSU s’inquiète de voir cette restructuration s’effectuer à moyens horaires constants, à l’image des expérimentations menées dans certaines académies, ce qui n’a souvent pour effet que de diminuer les horaires disciplinaires au profit de dispositifs d’accompagnement. Quant au lycée, le bilan des réformes successives ne se fera qu’en janvier.
Frédérique Rolet est revenu sur l’attente, toujours très forte, de l’ouverture de réelles discussions sur le décret indemnitaire et sur les carrières, condition nécessaire pour endiguer la crise de recrutement qui touche la profession.
Enfin le ministère devra tirer des conclusions des enquêtes qu’il a menées sur le projet de socle.

De son côté, le SNES a présenté le bilan de sa propre enquête sur les programmes du collège. Les enseignants ayant répondu aux questionnaires demandent massivement que des objectifs annuels soient fixés dans les programmes du cycle 3  et 4 afin de servir de repères nationaux. La profession reste attachée au développement de l’interdisciplinarité, mais pour que celle-ci ne reste pas lettre morte, des objets d’étude plus précis devront figurer dans les nouveaux programmes. Enfin l’interdisciplinarité ne peut être le prétexte aux regroupements de matières.

Les témoignages de professeurs stagiaires ont permis de revenir sur les problèmes toujours d’actualité de mise en place de la réforme de la formation des maîtres. Le manque de cadrage national de la réforme, ainsi que les situations individuelles et variées des stagiaires 2014, sont une source de stress supplémentaire.