Pour la dernière rentrée, le ministre de l’Éducation nationale persiste dans la posture de l’autosatisfaction que ce soit dans ses interventions médiatiques ou ses œuvres littéraires. La réalité sur le terrain est bien loin du monde merveilleux décrit par Jean-Michel Blanquer : une revalorisation qui n’a rien d’historique, 1883 suppressions d’emplois dans les collèges et les lycées à cette rentrée, 7490 depuis le début du quinquennat soit l’équivalent de 166 collèges rayés de la carte, 650 postes non pourvus aux concours comme un symbole de la crise de recrutement, des vies scolaires et des AESH toujours sous pression, et la poursuite du démantèlement du service public d’orientation.

De la colère à l’action sous différentes formes

Aujourd’hui, 32 % des professeurs, CPE, PsyEN, AESH et AED sont en grève pour exiger un plan d’urgence pour l’Éducation. Dans les lycées, les personnels sont aussi dans l’action depuis plusieurs jours pour mettre en échec le projet local d’évaluation, dernier avatar du Bac Blanquer, potentiel carcan sur la liberté pédagogique des enseignants.
Toutes ces actions de rentrée traduisent la colère, l’amertume et l’agacement après 5 années très difficiles pour les personnels, confrontés à une avalanche de mesures qui ont dénaturé leur métiers et affaibli le service public d’Éducation.

Des enjeux déterminants pour l’avenir

Dans ces mobilisations, le SNES-FSU, avec les personnels, porte des questions cruciales pour l’avenir de notre système éducatif : la revalorisation est une urgence pour les personnels en poste mais aussi pour restaurer l’attractivité de nos métiers. Derrière les questions de moyens, se jouent les questions de conditions de travail et d’enseignement : qui voudrait continuer de voir, comme c’est le cas actuellement, des élèves entassés dans une salle sans possibilité de vraiment traiter les difficultés scolaires en classe ?

Depuis 5 ans, le gouvernement use et abuse d’artifices de communication pour faire croire à une politique éducative sociale et ambitieuse. Il est temps de traiter sérieusement ces questions  !

C’est ce que disent aussi les mobilisations de ce début d’année, et le SNES-FSU s’y emploiera en poursuivant les mobilisations dans les prochaines semaines et les prochains mois ainsi qu’en interpellant les candidats à l’élection présidentielle afin de mettre les questions éducatives au premier plan de la campagne électorale.