Avec près d’un enseignant sur deux en grève dans le second degré ce 12 novembre 2018, c’est un mécontentement profond qui s’exprime.
L’ampleur des attaques contre la Fonction publique et plus particulièrement l’Éducation nationale explique cette forte réaction.
Alors que les personnels sont confrontés à une hausse du nombre d’élèves, que les difficultés du métier ont été mises en évidence à l’occasion de l’agression commise sur une enseignante à Créteil, le gouvernement répond en amplifiant sa politique de suppression de poste pour la rentrée 2019 (- 2 650 postes) et les suivantes.

Si l’on ajoute à cela la faiblesse des rémunérations (moins de 2 000 € par mois après 10 ans de carrière pour un certifié à bac+5), les menaces sur les missions des Psy-EN, l’insuffisance du nombre de personnels de vie scolaire, des conditions de travail très détériorées en collège, des menaces sur l’éducation prioritaire, une réforme des lycées qui met en concurrence les établissements, les disciplines, les personnels et les élèves, trop c’est trop !

Les propos du Ministre de l’Action et des comptes publics enfoncent le clou : renforcement du poids de la précarité dans la Fonction publique, détricotage très défavorable du code des pensions.

Il est grand temps de changer de politique pour maintenir un service public d’éducation respectueux des personnels et qui assure à tous les jeunes une formation et une qualification.