400 postes en moins aux concours du second degré pour 40 000 élèves en plus dans les établissements à la rentrée 2019 : l’équation est aberrante.

La baisse du nombre de postes aux concours amorcée l’an passé se poursuit dans le second degré :
– perte de 373 postes aux concours des CAPES externes particulièrement touchés ;
– perte de 145 postes au CAPLP ;
– un concours des Psy-EN – EDO sinistré avec -36,78 % de postes, soit 60 postes en moins, 110 si on compte la disparition du concours réservé ;
– une nouvelle baisse au concours CPE (-10 postes), malgré les besoins en encadrement éducatif ;
– un nombre de postes à l’Agrégation maintenu à son niveau de 2018, le plus bas depuis des années.

Cette baisse globale aux CAPES externes touche inégalement les disciplines :
– la dotation augmente en philosophie +50 %, SES +37,65 % et physique-chimie +28,33 %;
– la baisse est très forte en espagnol -22,41 %, lettres classiques -20,77 %, lettres modernes -18,94 %, SVT -20,49 %.
L’augmentation des postes aux concours internes (+370) hors Agrégation interne ne compense pas la disparition des concours réservés (2 302 postes ouverts à la session 2018) qui permettaient aux personnels contractuels d’être titularisés dans la Fonction publique.
C’est une logique comptable qui est à l’œuvre. Ce gouvernement n’a choisi d’améliorer ni les conditions d’étude des élèves ni les conditions de travail des personnels. Il y aura moins de personnels pour enseigner, encadrer et accompagner des élèves plus nombreux dans les prochaines années.
En conséquence, des remplacements ne seront plus assurés dans les établissements. Il sera fait appel à de nouveaux personnels contractuels. Il y aura plus d’élèves par classe. La lente dégradation se poursuit après la perte de 2 600 postes à la session 2018. Cette baisse des recrutements préfigure de nouvelles suppressions de postes pour les rentrées prochaines. C’est un très mauvais signal donné aux étudiants les dissuadant de préparer les concours du second degré et contribuant à maintenir la crise du recrutement. Déjà à cette session, le ministère comptabilise 9,2 % d’inscrits en moins aux agrégations externes et 6,7 % aux CAPES externes.

Le SNES-FSU, avec les syndicats du second degré de la FSU, appelle le ministère à ouvrir plus de postes aux concours, programmer un plan pluriannuel de recrutement et mettre en place des aides aux étudiants (bourses, pré-recrutements…) pour faciliter leur accès à ces concours. Le SNES-FSU appelle les personnels à signer massivement la pétition qu’il a initiée sur le sujet.